Plus de la moitié des tigres que les autorités thaïlandaises avaient retirés en 2016 du fameux Temple aux tigres seraient morts de maladie parce que leur système immunitaire était affaibli par la consanguinité, rapportent les médias thaïlandais.
Le temple bouddhiste Wat Pha Luang Ta Bua, situé dans la province de Kanchanaburi, à l'ouest de Bangkok, était une destination touristique où les visiteurs pouvaient prendre des selfies avec des tigres et des bébés nourris au biberon jusqu'à ce que les autorités enlèvent près de 150 tigres en 2016 en réponse à la pression internationale contre le trafic d'espèces sauvages.
Les animaux saisis avaient été emmenés dans deux réserves gérées par l'État, mais il est vite devenu évident qu'ils étaient vulnérables au virus de la maladie de Carré, a déclaré un haut responsable du Département des parcs nationaux, de la faune et de la conservation des plantes.
"Quand nous avons accueilli les tigres, nous avons constaté qu'ils n'avaient pas de système immunitaire en raison de la consanguinité", a déclaré le directeur général adjoint du ministère, Prakit Vongsrivattanakul, à la radiotélévision MCOT dans le week-end.
"Nous les avons soignés dès lors que les symptômes sont apparus", a déclaré Prakit. Ce dernier n'a pas dit combien de tigres avaient péri, mais la chaîne Thai PBS a indiqué un chiffre de 86 sur les 147 animaux récupérés du temple.
Pendant des années, ce temple connu par les touristes sous le nom de Temple aux tigres s'était présenté comme véritable sanctuaire de la faune sauvage. Mais des enquêtes ont finalement été menées sur ses liens présumés avec le trafic d'espèces sauvages et les abus envers les animaux. Lors de la perquisition en juin 2016, plusieurs dizaines de bébés tigres avaient été découverts congelés.
Des militants pour la protection de la faune accusaient depuis plusieurs années les moines du temple d'élever illégalement des tigres, et certains visiteurs affirmaient que les animaux avaient l’air drogués. Le temple avait alors nié les accusations.
Les représentants du gouvernement n'ont pas pu être contactés pour commenter dimanche.