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Bangkok toujours dans le smog, rejoint peu à peu par Chiang Mai

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Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 30 janvier 2019, mis à jour le 9 juillet 2020

Alors que Bangkok est enveloppée dans un brouillard de pollution depuis deux dernières semaines, avec des niveaux de PM2,5 atteignant parfois 185 microgrammes par mètre cube, la ville de Chiang Mai entre elle aussi dans ce qui est communément appelé la saison des fumées

Les stocks de masques antipollution commencent à arriver à épuisement dans certains magasins alors que les autorités thaïlandaises se débattent depuis deux semaines avec la pollution de la capitale qui reste à des niveaux malsains en raison d’une combinaison de facteurs dont les conditions météo qui se caractérisent par un air plus sec, peu de vent et pas de pluie. 

Citant les recherches de l'Institut asiatique de technologie, le directeur général du PCD, Pralong Damronthai, a indiqué que les polluants PM2.5 provenaient principalement des véhicules fonctionnant au diesel (52%) et de combustions diverses en extérieur (35%), le reste venant des industries lourdes et des centrales électriques.

Après s’être essayées à diverses mesures plus ou moins critiquées comme l'utilisation de drones pulvérisant de l’eau et un «produit chimique non dangereux»  pour alourdir les particules fines, les autorités envisagent finalement de déclarer "Zone de pollution contrôlée" les quartiers affichant des taux au-dessus des limites jugées acceptables -selon les normes locales- pour la santé, soit 50 microgrammes de PM2,5 par mètres cube d’air. Dans ces zones, les autorités prévoient de déployer un dispositif d'avertissement aux pics de pollution, de fermer certains axes à la circulation ou encore d'imposer des restrictions aux usines et autres incinérateurs  générant des émissions jugées toxiques. 

Le ministère de la santé conseille par ailleurs aux habitants de la capitale de porter des masques anti-pollution de type N95 et de limiter les activités en plein air. Certaines écoles ont même choisi de fermer leurs portes jusqu’à ce que la situation s'améliore.

Chiang Mai entre dans la "saison des fumées"

A Chiang Mai, où ce phénomène saisonnier revient depuis de nombreuses années généralement entre février et avril, les pics de pollution s’accentuent et se rapprochent de manière significative ces derniers jours avec des taux de PM2,5 passant de plus en plus souvent la barre des 50 µg par m3 -l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un niveau d'exposition maximum quotidien de 25 µg par m3 d’air- avec des pics dépassant les 100 microgrammes. Alors que la semaine dernière, l’indice de couleur oscillait du vert au orange entre nuit/matinée et journée/soirée, cette semaine, il se situe entre orange et rouge, ce qui signifie que l’air est de qualité médiocre quasiment en permanence. 

Le repère visuel le plus commun est la montagne emblématique qui domine la ville, le Doï Suthep, et ce dernier devenait de moins en moins net ces derniers jours tandis que les masques font leur apparition, notamment dans les écoles.

A Chiang Mai, le facteur principal est la culture du brulis qui dégénère parfois, à la faveur de la saison sèche, en feu de forêt. Les autorités locales ont annoncé l’interdiction de bruler ses déchets, mais la mesure ne sera mise en vigueur que le 1er mars selon une radio locale. 

Air Visual, un indicateur indépendant de la qualité de l'air en ligne (AQI), indiquait mercredi que Bangkok atteignait le niveau "insalubre" de 171, et Chiang Mai 153.

Comme il y a deux semaines, Bangkok se trouvait mercredi matin dans le top 10 du classement des villes les plus polluées mis à jour en temps réel publié par www.airvisual.com

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