Les demandes d'investissement en Thaïlande se montent à 756 milliards de bahts (22,5 milliards d’euros) en 2019, affichant une baisse d'environ 16% par rapport à l'année précédente mais dépassant légèrement un objectif, a annoncé lundi le Board of Investment (BOI).
L'agence en charge de l’investissement en Thaïlande visait 750 milliards de bahts de promesses d'investissement l'année dernière, contre 902 milliards de bahts enregistrés en 2018.
En 2019, des entreprises thaïlandaises et étrangères ont soumis 1.624 projets d'investissement dans la deuxième économie d'Asie du Sud-Est, a déclaré le BOI dans un communiqué.
Environ 445 milliards de bahts de projets concernaient le corridor économique de l'Est, pièce maîtresse de la politique du gouvernement pour stimuler la croissance et attirer des industries de haute technologie telles que la robotique et l'aviation.
L'année dernière, la Chine a battu le Japon pour la première fois en tant que premier investisseur étranger de la Thaïlande, les entreprises chinoises ayant délocalisé leur production en raison de la guerre commerciale sino-américaine, a déclaré aux journalistes le vice-Premier ministre Somkid Jatusripitak.
"C'est parce que les coûts en Chine sont plus élevés", a-t-il dit, ajoutant que les projets prévus par la Chine pesaient 260 milliards de bahts, bien au-dessus des 73 milliards de bahts du Japon.
L'année dernière, le gouvernement a lancé un programme incitatif à la relocalisation en Thaïlande, comprenant des avantages fiscaux et des zones d'investissement spéciales, pour attirer les entreprises étrangères cherchant à échapper à la guerre commerciale.
Somkid Jatusripitak a déclaré qu'il avait demandé au BOI et au ministère des Finances d'envisager de nouvelles mesures pour stimuler l'investissement au cours des six prochains mois.
La Thaïlande est à la traine en termes de croissance par rapport à la plupart des autres pays de la région. La banque centrale prévoit une croissance de 2,8% cette année contre 2,5% pressenti pour 2019 -le chiffre officiel sera connu à la mi-février-, le taux le plus faible en cinq ans.
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