À partir du 31 octobre, les détenteurs d’un visa long séjour O-A pour la Thaïlande devront justifier d’une assurance maladie. La directive de l’immigration, dont les conditions d’application ne sont encore tout à fait claires même pour ceux en charge de l’appliquer, suscite des inquiétudes chez les détenteurs de visa retraite. Et les courtiers locaux conseillent de ne pas céder à la panique
Une semaine après la publication d’une nouvelle directive rendant obligatoire pour les étrangers de plus de 50 ans titulaires d’un visa long séjour O-A (visa retraite) de souscrire à une assurance santé offrant une couverture minimale de 40.000 bahts pour les soins ambulatoires et de 400.000 bahts pour l’hospitalisation, des zones d’ombres subsistent et les courtiers appellent à ne pas se précipiter.
“Depuis le 9 octobre au soir, nous avons reçu beaucoup de questions sur cette directive, les gens paniquent. Certains nous ont dit qu’ils étaient prêts à résilier leur assurance, souvent de bonnes assurances, pour en choisir une sur le site Internet http://longstay.tgia.org, cela n’a pas de sens. De plus, cette directive ne concerne que les visas O-A et non les visas O, parmi ma clientèle, 90% ont des visas O”, explique Julien Tavernier directeur du cabinet Insurance Expats Solutions à Chiang Mai (le visa O, qui est en principe un visa de conjoint ou d’accompagnant, est également ouvert au statut de “retraité” sous certaines conditions).
Selon les sources et les différences entre la version anglaise et thaïlandaise de la directive, il est question de souscrire à une assurance locale ou tout du moins certifiée par la Thai General Insurance Association. À ce jour, une douzaine de compagnies sont reconnues par cette association. En ce qui concerne la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) des discussions seraient en cours.
“En tant que courtiers, nous vendons aussi ces assurances qui sont sur le site, nous travaillons avec certaines de compagnies listées donc nous pouvons proposer ces polices aux gens”, affirme, Julien Tavernier. Tout comme sa consoeur Arawan Namak de Poe-Ma Insurance à Phuket, il souligne que de nombreux retraités possèdent déjà une assurance, ce qui ne devrait donc pas poser de problème a priori, si ce n’est éventuellement de prévoir d’ajouter des options au contrat initial pour être sûr d’être couvert pour les soins médicaux et en cas d’hospitalisation.
“C’est là que notre rôle est important, des gens contractent des assurances qui répondent à leurs besoins. On ne peut pas imposer une [autre] compagnie d’assurance, parce que lorsque l’on change, il faut passer des examens médicaux avec des risques d’exclusion plus importants pour certaines personnes”, explique Arawan Namak. “Pour le moment, la directive n’est pas encore appliquée, il faut attendre le 31 octobre et quand l’immigration se retrouvera avec plusieurs cas concrets, cela va certainement changer”.