Thaksin Shinawatra a indiqué, dans une lettre publiée hier par son conseiller juridique Noppadon Pattama, qu'il soutenait toutes les mesures menant à la réconciliation nationale et qu'il ne souhaitait voir aucune tentative qui pèserait sur l'atmosphère du pays voir le jour.
"Je suis prêt à sacrifier mon bonheur personnel, même si je n'ai pas obtenu justice au cours des cinq dernières années, a précisé l'ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006. Je vais être patient pour le bien du peuple." Thaksin a écrit qu'il avait confiance dans le gouvernement thaïlandais pour ne pas prendre de décision qui serait favorable à une personne en particulier.
Le gouvernement de sa sœur Yingluck est sous le feu des critiques de l'opposition depuis la révélation mercredi dans le Bangkok Post de l'approbation d'un décret qui pourrait rendre éligible Thaksin à une amnistie royale le 5 décembre prochain. Samedi, un rassemblement contre le projet a réuni près de 1.000 personnes à l'initiative notamment de l'anti-Chemises rouges et leader du Réseau des citoyens volontaires pour la protection du pays, Tul Sitthisomwong. Le Réseau avait déjà soumis jeudi une pétition au Bureau du Conseil d'Etat contre ce décret. Selon des estimations de la police, 1.000 Chemises jaunes de l'Alliance du Peuple pour la Démocratie (PAD), mouvement qui a contribué dans le passé à faire chuter des gouvernements affiliés à Thaksin, sont attendus aujourd'hui pour protester devant le Conseil d'Etat de 10h à 18h sur l'avenue Phra Arthit.
Y.F. lundi 21 novembre 2011
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