Les députés thaïlandais élus en mai tiendront leur première séance parlementaire le 3 juillet, selon un décret royal publié samedi sur le site de la Gazette Royale, le journal officiel du pays.
Cela signifie que le vote pour élire un nouveau Premier ministre devrait probablement se tenir en juillet.
La commission électorale thaïlandaise a confirmé le 19 juin les élus sortis vainqueurs des urnes qui occuperont les 500 sièges de la chambre basse, laquelle doit se réunir début juillet pour élire un président et deux vice-présidents. Le président convoquera ensuite une séance plénière conjointe entre la chambre basse et le sénat pour élire le nouveau Premier ministre.
Si les 500 députés ont été élus au suffrage universel, les 250 sénateurs, eux, ont été nommés sous la dernière junte militaire au pouvoir entre 2014 et 2019.
Lors du scrutin du 14 mai, le parti progressiste Move Forward a remporté une belle victoire, suivi de près par le parti populiste Pheu Thai. Après neuf ans d’une gouvernance ultra-conservatrice imposée par un coup d’Etat militaire, les partis de l’opposition ont ainsi écrasé aux urnes les formations liées à l'establishment militaro-royaliste.
Toutefois, l’establishment dispose encore de quelques atouts dans sa manche, notamment le poids du Sénat dans le vote pour élire le Premier ministre.
Une alliance de huit partis devrait soutenir Pita Limjaroenrat, leader du parti Move Forward sorti vainqueur des élections, pour occuper le poste de Premier ministre et former un gouvernement de coalition, probablement courant juillet.
L'alliance contrôle 321 sièges, ce qui reste encore en deçà des 376 votes nécessaires pour espérer voir son candidat être nommé Premier ministre.
Le parti Move Forward a remporté les élections sur un programme progressiste dont les perspectives prennent à rebrousse-poil l'élite conservatrice qui tire les ficelles de la politique thaïlandaise depuis longtemps.
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