L'Alliance Française de Bangkok tenait mercredi dernier son assemblée générale annuelle. Satisfaite de la modernisation de ses infrastructures, l'institution franco-thaïlandaise quasi-centenaire entend maintenant faire parler d'elle et affirmer son identité, celle d'une vrai entreprise
Stéphane Doutrelant annonce le bilan de l'année 2005 lors de l'assemblée générale mercredi dernier sous le regard du Président du Conseil d'administration le Docteur Jingjai Hanchanlash, le Président d'honneur S.E.M. Laurent Aublin, et le Vice-Président Jean-Marie Pithon (Photo Pierre Queffélec )
"Parmi les priorités en 2005, la modernisation des infrastructures est un succès", se félicitait le directeur de l'Alliance Française, Stéphane Doutrelant, lors de l'assemblée générale qui se tenait mercredi dernier. "Il reste encore quelques travaux àachever, a-t-il toutefois précisé, mais les investissements réalisés tels que l'espace enfants ou encore le renouvellement du matériel pédagogique permettent d'ores et déjààl'Alliance d'être en accord avec l'image de modernitéqu'elle recherche."
Pour 2006, les efforts dans ce sens devraient donc se poursuivre, de même que l'aménagement des offres de cours. "La demande évolue, confie Stéphane Doutrelant, et nous devons aller chercher de nouveaux publics. Nous allons donc continuer àdévelopper des formules de cours plus souples tout en diversifiant notre offre afin de coller au plus près des besoins exprimés."
Forte de ces évolutions, l'Alliance entend par ailleurs promouvoir son image. "L'Alliance Française n'est pas assez visible et reste mal connue du public, explique le directeur. Le service communication a su faire évoluer le Magazine et le Programme en 2005, mais nous devons encore fournir un effort supplémentaire"
Refonte du site internet
Cela devrait se traduire par une nouvelle signalétique plus visible de la rue, la refonte du site Internet - disponible àpartir du 1er juillet - des campagnes de communication et davantage d'événementiel dont une plus grande implication dans l'organisation de La Fête.
Par ailleurs, Stéphane Doutrelant souligne l'importance pour l'Alliance d'affirmer son statut d'institution de droit local. "L'Alliance passe toujours pour être une école de l'ambassade, regrette-t-il. Cela peut avoir pour effet de tenir les Thaïs àl'écart tandis que les Français ont tendance ànous prendre pour un centre culturel tel que celui de Phnom Pehn ou de Vientiane ".
Stéphane Doutrelant poursuit : "L'Alliance, malgréle soutien de la France et les très bons rapports qu'elle entretient avec l'Ambassade, reste une institution autonome de droit local qui s'adresse en premier lieu àun public local. Elle n'a pas vocation de service public au même titre qu'un centre culturel ".
En profonde restructuration depuis 2005, l'Alliance Française ne cache pas son choix d'une politique volontariste basée sur le modèle de l'entreprise, même si elle dit toutefois prendre soin de conserver une philosophie associative.
Pierre Queffélec (LPJ Bangkok) mardi 23 mai 2006
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