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Les treize films thaïlandais passés par le Festival de Cannes

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LPJ Bangkok.com
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 20 juillet 2021, mis à jour le 21 juillet 2021

Le cinéma thaïlandais a fait son entrée pour la première fois à Cannes en 2000. Lepetitjournal.com s’est plongé dans les archives pour trouver les 13 films thaïlandais qui sont passés par le festival.

Memoria

Prix du Jury en 2021, Memoria, est le premier film tourné en dehors de la Thaïlande Apichatpong. Un choix qui vient du fait que le réalisateur thaïlandais ressentait le besoin de prendre quelques distances avec son pays et son régime issu d'une dictature militaire, et de partir à la rencontre d'une autre culture. 

Pour son film, le réalisateur s’est entouré de l’actrice écossaise Tilda Swinton et de la Française Jeanne Balibar.

Synopsis: Jessica, une cultivatrice d'orchidées va à Bogota rendre visite à sa sœur malade. Elle devient amie avec Agnès, une archéologue chargée de veiller sur la construction interminable d'un tunnel sous la cordillère des Andes ; et elle devient aussi amie avec un musicien, le jeune Hernán. Mais, toutes les nuits, elle est dérangée dans son sommeil par des bruits étranges et inquiétants…

The Year Of The Everlasting Storm

Réalisé durant l’épidémie du coronavirus, le film met en avant sept histoires de sept réalisateurs du monde entier pour écrire une sorte de lettre d’amour au cinéma. En plus d’Apichatpong, ce court-métrage a été réalisé par Jafar Panâhi, Anthony Chen, Malik Vitthal, Laura Poitras, Dominga Sotomayar et David Lowery.

Ten Years Thailand

À quoi pourrait ressembler la Thaïlande dans dix ans ? Telle est la question que se posent quatre réalisateurs thaïlandais. La première mondiale a eu lieu en séance spéciale dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2018.

Synopsis : 10 Years Thailand est un film omnibus invitant quatre réalisateurs thaïlandais à imaginer leur pays dans dix ans. Les quatre sont Aditya Assarat, Apichatpong Weerasethakul, Chulayarnnon Siriphol et Wisit Sasanatieng. Chacun contribue à un épisode et les quatre ensemble sonnent un avertissement sur la situation politique actuelle en Thaïlande. Entre 2014 et 2019, le pays a été gouverné par une dictature militaire qui a réprimé la dissidence et la liberté d'expression et de pensée. Un nouveau nationalisme est maintenant promu avec ses propres règles étroites de la pensée et des actions conformes. Si cela peut continuer, à quoi ressemblera la décennie à venir?

Cemetery of Splendour (รักที่ขอนแก่น)  Réalisé par Apichatpong Weerasethakul, Le Cimetière des Splendeurs a été présenté dans la section Un certain regard au Festival de Cannes 2015. Synospsis : En Thaïlande, de nos jours. Des soldats souffrent d’une mystérieuse maladie : ils demeurent plongés dans un profond sommeil, s'éveillent quelques heures puis s'effondrent de nouveau, endormis. On les a transférés dans une vieille école transformée en hôpital de fortune où la jeune médium Ken tente de communiquer avec eux. Rendant visite à une amie infirmière, Jen, une vieille femme, se prend d'affection pour Itt, l'un des patients dont le lit est situé à la même place que son bureau lorsqu'elle était élève. Elle apprend alors que l'école est bâtie sur un cimetière d'anciens guerriers, dont l'âme aspirerait l'énergie des patients endormis. Mekong Hotel  Mekong Hotel est un moyen métrage britannico-thaïlandais mêlant documentaire et fiction réalisé par Apichatpong Weerasethakul en 2012. Le film a été présenté dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2012.  Synopsis : Mekong Hotel est le portrait d'un hôtel situé près du Mékong au nord-est de la Thaïlande. Le fleuve marque la frontière entre la Thaïlande et le Laos. Dans les chambres et sur les terrasses, Apichatpong et son équipe font une répétition d'un film intitulé Ecstasy Garden que ce dernier a écrit il y a des années. Le film conjugue différents domaines, la réalité et la fiction, révélant ainsi les liens qui unissent une mère-vampire et sa fille, les jeunes amoureux et le fleuve. Mekong Hotel - puisque le film fut tourné au moment où la Thaïlande vécut ses plus grandes inondations – navigue aussi entre les strates de la démolition, la politique ainsi qu'un rêve partant à la dérive.

Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (ลุงบุญมีระลึกชาติ)

Palme d’or du Festival de Cannes en 2010, Oncle Boonmee voit la consécration du réalisateur Apichatpong Weerasethakul après avoir présenté en Sélection officielle du festival Blissefully Yours à Un Certain regard en 2002 et Tropical Malady en 2004 - Prix du Jury.

Synopsis : Oncle Boonmee souffre d’une insuffisance rénale aiguë et décide de finir ses jours auprès des siens à la campagne. Étrangement, les fantômes de sa femme décédée et de son fils disparu lui apparaissent et le prennent sous leurs ailes. Méditant sur les raisons de sa maladie, Boonmee va traverser la jungle avec sa famille jusqu’à une grotte au sommet d’une colline - le lieu de naissance de sa première vie…

La Nymphe (นางไม้ )

Réalisé par Pen-Ek Ratanaruang, le film La Nymphe est une histoire d’amour surnaturelle, une sorte de transposition de l’œuvre d’Edgar Allen Poe dans un contexte contemporain. “La Nymphe tente d’explorer le côté spirituel de la nature humaine. Beaucoup de films font des fantômes des êtres maléfiques. Mais moi, je n’ai pas opté pour ce parti pris. Ici, les humains ont quelque chose en eux de diabolique. Il suffit juste de penser à tout ce que nous autres sommes capables de faire d’horrible dans la vraie vie. Est-ce que les fantômes commettraient autant le mal que nous ? Je ne pense pas”, expliquait le réalisateur lors de la présentation du film dans la catégorie Un certain regard en 2009. 

Synopsis : Quelque part dans la jungle, une jeune fille a jadis été agressée par deux hommes. Quelques jours plus tard, on devait retrouver les corps de ses agresseurs dans les eaux d’une rivière voisine, flottant au fil du courant, mais nul ne sut jamais ce qu’il était advenu de la malheureuse jeune fille, ni qui ou quoi avait pu lui sauver la vie.
May, une jeune citadine, a tout ce qu’elle peut désirer. Tout semble lui sourire : sa carrière est en plein essor et Nop, son époux de longue date, photographe professionnel, la comble d’amour et d’attentions. Mais le couple, qui se laisse vivre sans trop réfléchir, devient bientôt le jouet du destin ou du désir lorsque May noue une liaison avec Korn, un homme marié. 

Ploy (พลอย)

Ploy est un drame érotique et psychologique réalisé par Pen-Ek Ratanaruang et présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs en 2007. Afin de pouvoir sortir en DVD en Thaïlande, le film a dû subir quelques coupures en raison de la censure en matière de scènes de sexe. 

Synopsis : De retour à Bangkok pour des funérailles, un homme et sa femme cherchent désespérément le sommeil dans une chambre d'hôtel. Leur rencontre avec une jeune fille désoeuvrée va provoquer des conséquences irréparables pour ce couple en perte de vitesse...

Pleasure Factory (โรงงานอารมณ์)

Pour son deuxième film, le réalisateur Ekachai Uekrongtham s’intéresse de près au quartier chaud de Singapour, où la prostitution fait vivre tout un microcosme de gens assez singuliers. Cette coproduction singapourienne thaïlandaise a fait partie de la sélection “Un Certain Regard” en 2007. 

Synopsis : Des clients et des hôtesses dans le quartier chaud de Geylang, à Singapour. Au cours de la nuit, un jeune soldat perd sa virginité avec l'aide de son compagnon, plus expérimenté ; une adolescente apprend à donner du plaisir mécaniquement et une prostituée donne de l'argent à un musicien de rue pour une chanson qu'il ne jouera pas…

Tropical Malady (สัตว์ประหลาด - Sud Pralad)

Entre le rêve et le conte, le long-métrage du réalisateur Apichatpong Weerasethakul est le premier film thaïlandais sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes en 2004. Si lors de la projection à Cannes, le film a suscité des réactions radicalement opposées, il a également remporté le Prix du Jury. 

Synopsis : Keng, un jeune soldat, et Tong, un garçon de la campagne, sont amoureux. Ensemble, ils mènent une vie tranquille s'organisant autour de promenades en ville et de la douceur des journées à la lisière de la forêt. Un jour, Tong disparaît et plusieurs bêtes des troupeaux de la région à leur tour. Une vieille légende locale dit que quelquefois, un homme peut être transformé en une bête sauvage. Keng décide de partir à sa recherche au cœur d'une forêt luxuriante et inquiétante…

Blissfully Yours (สุดเสน่หา - Sud sanaeha)

Pour son second long métrage, le réalisateur Apichatpong Weerasethakul aborde de manière subtile les relations entre la Thaïlande et la Birmanie à travers la vie “banale” des protagonistes. Sélectionné au Festival de Cannes en 2002, le film remporte le prix “Un certain regard”. 

Synopsis : Roong, une jeune Thaïlandaise, est tombée amoureuse de Min, un immigré clandestin birman qui souffre d'un mystérieux problème de peau. Elle paie Orn, une vieille femme, pour prendre soin de Min, et rêve d'un endroit où ils pourront vivre leur bonheur en paix. Un après-midi, après une visite chez le médecin, Orn, peu satisfaite des prescriptions de celui-ci, propose de concocter un remède traditionnel. C'est aussi le moment que choisit Min pour proposer à Roong d'aller pique-niquer dans la jungle, où ils seront libres d'exprimer leur amour. La jeune femme accepte volontiers tandis que Orn, rejointe par Tommy, l'associé de son mari, les accompagne...

Moonrak Transistor  (มนต์รักทรานซิสเตอร์)

Réalisé par Pen-ek Ratanaruang, Moonrak Transistor a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en 2002. Avec humour et réalisme, le film évoque la musique country thaïlandaise, le Luk Thung, la loterie pour le service militaire, la vie dans les campagnes ou encore la migration des plus pauvres vers la capitale. 

Synopsis : Pèn croupit dans une prison de Thaïlande, gardé par un vieil homme de son village, conteur de ses déboires. Pèn était un charmant jeune homme plein d'avenir, chanteur de talent, promis à la jolie Sadow. Appelé à remplir ses obligations militaires, il quitte sa femme enceinte, avant de déserter l'armée pour chercher fortune et de devenir l'esclave d'un manager véreux…

Les Larmes du tigre noir (ฟ้าทะลายโจร - Fah Talai Jone)

Réalisé par Wisit Sasanatieng et sorti en 2000, “Les Larmes du Tigre Noir” est un mélange de film asiatique, western, tragédie, bande dessinée et roman photo, il est à la fois une parodie et un hommage aux films thaïlandais d'après-guerre.

“Les Larmes du Tigre Noir” a été présenté au Festival de Cannes en 2001 dans la section “Un certain regard”.

Synopsis : Au début des années 1940, dans la province de Suphanburi, une douce passion unit deux jeunes gens. Depuis leur enfance, Rumpoey, une fille de bonne famille, et Dum, un campagnard timide, n'aspirent qu'à vivre une belle histoire d'amour, mais le sort en décide autrement.
Des années plus tard, bien des choses ont changé. Dum est devenu le redouté Tigre Noir, un brigand à la solde du terrible Fai, et Rumpoey doit, contre son coeur, se fiancer au séduisant capitaine Kumjorn. Pourtant, leur amour n'est pas mort. Rumpoey est restée fidèle, et jamais Dum n'a trahi son honneur.

Lors d'une attaque contre le quartier général de Fai, le capitaine Kumjorn est fait prisonnier. Par respect pour Rumpoey, Dum lui laisse la vie sauve. Le jeune homme ignore que son geste va déclencher un engrenage infernal...

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