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La Nouvelle-Zélande comme refuge contre les pandémies extrêmes ?

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Queenstown, Nouvelle-Zélande (photo Ömer Faruk Bekdemir Unsplash)
Écrit par Madeleine Goujon
Publié le 21 avril 2020

Quels États insulaires seraient à même de repeupler la Terre en cas de catastrophe menant à l’extinction de la population mondiale ? C’est la question pré-apocalyptique à laquelle deux chercheurs néo-zélandais ont tenté de répondre en septembre 2019. En tête du classement : l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Islande. Mais attention, il ne s’agit pas de « canots de sauvetages » pour protéger tout le monde… juste leurs propres résidents qui repeupleraient par la suite la Terre !

Face à la pandémie du COVID-19 de nombreux médias se sont penchés sur l’article de Matt Boyd, directeur de AdaptResearch et de Nick Wilson, professeur de santé publique à l’Université d’Otago à Wellington, publié dans la revue internationale Risk Analysis. Intitulé « la priorisation des nations insulaires comme refuges des pandémies extrêmes », cet article ne cherche pas à établir les pays dans lesquels il faudrait se réfugier en cas de catastrophe, mais plutôt quels pays seraient en capacité de survivre pour « préserver l’existence future de l’humanité » et éviter une extinction totale de la population mondiale.

Quels pays permettent d'échapper à une pandémie ?

Les deux chercheurs sont partis du principe que des scénarios extrêmes – bien pires que le COVID-19 – allaient se produire : menaces biologiques, menace de l’intelligence artificielle ou de la géo-ingénierie, des technologies nucléaires, des supervolcans et du changement climatique ou encore menace numérique. Ce sont L'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Islande qui arrivent au haut du classement. La pandémie du coronavirus témoigne cependant de la fragilité des systèmes actuels ainsi que de l’adaptation, l’anticipation et la préparation nécessaires pour faire face aux catastrophes, que les nations vont devoir mettre en place.

Leur classement se base sur une large palette de critères :  la localisation sur le globe, la population, la stabilité du régime politique, les infrastructures et les ressources, ou encore l’autosuffisance énergétique et alimentaire. Cette notation a été établie sur des nations insulaires qui ont une plus grande facilité et rapidité à fermer leurs frontières et se mettre en quarantaine.

Les auteurs admettent pour autant « qu’il reste beaucoup à faire », il ne s’agit que de pistes de réflexion. Si l’idée peut paraître saugrenue et assez inégalitaire – un État avec sa culture serait le représentant de l’humanité –, elle rappelle néanmoins l’exigence croissante d’anticiper les scénarios catastrophiques pour permettre d’y répondre le plus rapidement et le plus efficacement possible lorsqu’ils apparaîtront.

 

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