Une enquête d’opinion révèle que 49 % des Grecs ne partiront pas en vacances cette année, principalement pour des raisons économiques. Le secteur touristique, en particulier les ferries, tente de freiner cette tendance avec des promotions ciblées.


Des choix de vacances sous contraintes
Alors que la saison estivale bat son plein, une enquête menée par l’institut Alco pour Alpha TV met en lumière une réalité préoccupante : près d’un Grec sur deux (49 %) déclare ne pas partir en vacances cet été, ou reste indécis quant à ses projets. En cause, des difficultés financières croissantes qui freinent l’envie, ou la possibilité de s’évader.
Parmi ceux qui envisagent tout de même de prendre quelques jours de repos, les choix s’orientent clairement vers des solutions économiques. La majorité (47 %) prévoit de passer ses vacances à domicile ou chez des proches. Seuls 38 % choisiront un hôtel, 7 % se tourneront vers des locations Airbnb et 8 % opteront pour le camping.
L’enquête met également en évidence une fracture générationnelle : les personnes âgées sont significativement moins nombreuses à voyager, une situation qui souligne l’impact plus sévère de la précarité financière dans cette tranche de la population.
L’hébergement, principal obstacle aux départs
Les raisons invoquées sont sans appel. Le coût de l’hébergement est le principal frein pour 81 % des sondés. Ils sont presque aussi nombreux (80 %) à mentionner d’autres besoins financiers jugés prioritaires. Le prix des transports (62 %) et les dépenses alimentaires viennent ensuite dans les motifs évoqués pour justifier ce renoncement.
Face à cette baisse de la demande, les compagnies de ferries tentent de redynamiser le secteur. Dans le Dodécanèse et le nord de la mer Égée, certaines proposent jusqu’à 30 % de réduction sur certaines lignes, et d’autres mettent en avant des offres pour les familles ou les groupes. Sur la ligne entre Le Pirée et les Cyclades, une réduction de 10 % est proposée afin de stimuler la fréquentation.
Un recul inédit depuis la pandémie
Selon les données du ministère grec de la Marine marchande, le trafic de passagers a chuté de 3 % par rapport aux cinq premiers mois de 2024. L’Association des compagnies maritimes estime même cette baisse à 4 %, marquant un recul inédit depuis la pandémie.
Cette tendance met en lumière une double réalité : d’un côté, la pression économique sur les ménages grecs rend les vacances de plus en plus inaccessibles ; de l’autre, les professionnels du tourisme doivent se réinventer pour éviter une saison morose.




























