Dans le cadre d’un projet intitulé “Itinérance” lancé en 2018, la marque de vêtement française Atelier Bartavelle a décidé de faire appel au savoir-face des grands-mères de l’île de Tinos.
L’essence de ce projet est de solliciter les anciennes générations issues de différentes cultures méditerranéennes pour fabriquer une collection de vêtements. A travers le vêtement, l’idée est de créer une passerelle générationnelle, un objet qui relie les femmes entre elles. En plus de la Grèce, le projet passe aussi par la Tunisie, le Liban, le Maroc et la Turquie.
Pour la Grèce, les créatrices ont décidé de travailler avec les “yiayiades” (grands-mères) de l’île de Tinos, âgées de 60 à 90 ans. Pour fabriquer ces pulls, la marque française collabore aussi avec Molokotos, l’un des derniers producteurs de laine en Grèce. Elles ont ainsi tricoté à la main une collection limitée de 12 pulls à retrouver chez Atelier Bartavelle. Les modèles sont exposés au Musée Benaki à Athènes et vendus aux Galeries Lafayettes de Nice et Paris.
Au delà d’un projet commercial, tricoter remplit une fonction de cohésion sociale à Tinos comme sur d’autres îles grecques. Les grands-mères se retrouvent avec leurs aiguilles à tricoter dans une dynamique de groupe. Cette action traduit un sens de la créativité mais aussi produit une satisfaction personnelle d’achever une réalisation. En cela, tricoter participe à une organisation sociale qui valorise les savoirs des personnes âgées.
Pour en savoir plus : atelierbartavelle.com