Depuis plusieurs années, les pays européens proposent des programmes de « visa d’or », ou « golden visa » pour les étrangers, en échange d’investissements.
Ces visas offrent la possibilité à des étrangers riches d’obtenir une résidence voire une nationalité dans certains pays européens en effectuant un investissement conséquent ou non immobilier ou financier.
Dans un effort de sauvegarder le marché de l’immobilier et freiner la surévaluation des biens immobiliers, le gouvernement grec est en train d’examiner une série de changements à son programme de visa d’or (Golden visa) Selon certaines sources les changements – qui entreront en vigueur après l’agitation de la pandémie de coronavirus (donc pas pour de suite) – comprennent l’établissement de limites à la valeur des propriétés et l’introduction d’incitations pour les achats immobiliers en dehors de l’Attique, visant à relancer le marché immobilier à l’échelle nationale.
Des actions en justice
Ces changements interviennent après que la Commission européenne a déclaré qu’elle lancerait une action en justice contre Chypre et Malte au sujet de leurs programmes de « passeport d’or » parce qu’ils ont accordé la nationalité et la citoyenneté immédiate de l’UE sans exiger « un véritable lien avec le pays » aux acheteurs étrangers.
« La citoyenneté de l’UE ne peut pas être échangée comme une marchandise, selon une majorité d’orateurs, qui veulent mettre fin aux régimes de « golden passport» actuellement en place dans certains États membres », a déclaré la Commission.
En vertu des nouvelles exigences examinées par le ministère grec du Développement et des Investissements, en plus de la somme d’investissement, qui passera désormais de la valeur d’investissement actuelle de 250 000 euros à une valeur d’investissement minimale fluctuante selon la région, les acheteurs devront également fournir un certificat de valeur pour la propriété qu’ils prévoient d’acheter.
2 Milliards d’euros
Selon les données publiées en janvier, le programme de visa des investisseurs grecs a canalisé plus de 2 milliards d’euros de capitaux étrangers sur le marché immobilier local depuis son lancement en 2014, accordant entre-temps 6 304 permis de séjour à des non-Grecs.
Cette opportunité d’acquérir la nationalité Européenne a permis aux riches étrangers d’acquérir un titre de séjour grec de cinq ans en échange d’un investissement immobilier d’un montant minimum de 250 000 euros avant impôts, soit environ 300 000 euros au total. Ces nouveaux propriétaires n’avaient en outre pas besoin de rester une durée minimum en Grèce.