Édition internationale

La Grèce salue une « journée historique » pour la paix au Moyen-Orient

Le sommet de Charm el-Cheikh, coorganisé par l’Égypte et les États-Unis, s’est tenu le 13 octobre 2025 dans le but de concrétiser un accord de paix entre Israël et le Hamas. Si plusieurs dirigeants ont signé la déclaration de cessez-le-feu, l’absence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été largement commentée. Du côté grec, Mitsotakis a qualifié l’événement de « journée historique » et réaffirmé la volonté d’Athènes de jouer un rôle actif, notamment dans la reconstruction de Gaza.

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Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 14 octobre 2025

Mitsotakis : « un premier pas concret vers la stabilité »

Avant son départ pour Charm el-Cheikh, le Premier ministre avait rencontré le président du Parlement grec, Konstantinos Tasoulas, pour évoquer les développements au Proche-Orient et saluant la libération d’otages israéliens intervenue plus tôt dans la journée.

 

« C’est avec une grande émotion que nous assistons à la libération des otages, deux ans après l’attaque tragique du Hamas. Ce chapitre semble se refermer, ouvrant la voie à quelque chose de bien plus grand », a-t-il déclaré, saluant le rôle du président américain Donald Trump dans la conclusion de l’accord.

Sur place, Mitsotakis a réaffirmé la volonté de la Grèce de participer activement aux efforts diplomatiques et humanitaires. « La paix ne peut être durable que si elle s’accompagne de reconstruction, de justice et de coopération régionale. La Grèce est prête à contribuer à cette vision commune », a-t-il déclaré.

 

La Grèce, pilier de stabilité régionale

La présence d’Athènes parmi les rares pays européens invités à la table des négociations illustre la place croissante que la Grèce entend occuper en Méditerranée orientale, où elle se présente comme un pont entre l’Europe et le monde arabe.

 

« Notre pays a un rôle essentiel à jouer, en tant que nation capable de dialoguer avec toutes les parties et de servir de pilier de stabilité dans la région », a-t-il affirmé.

Le président du Parlement, Konstantinos Tasoulas, a également décrit la rencontre de Charm el-Cheikh comme une « étape historique » visant à mettre fin à une crise qui remonte à la première guerre arabo-israélienne de 1948.

« C’est le début d’un processus qui pourrait transformer une douleur commune en un espoir partagé », a-t-il déclaré. Il a salué Donald Trump comme l’« artisan » des récents développements diplomatiques.

Tasoulas a également rappelé l’engagement constant d’Athènes dans la région : maintien du dialogue avec Israël et les Palestiniens, aide humanitaire à Gaza et accueil d’enfants blessés ou malades dans des hôpitaux grecs. Il a enfin exprimé l’espoir que la Grèce puisse participer à la reconstruction de Gaza si le processus de paix se poursuit favorablement.

 

Un texte porteur d’espoir, mais encore flou

L’accord signé à Charm el-Cheikh formalise le cessez-le-feu et prévoit la création d’un comité de supervision international, auquel participeront les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie. Ce comité aura pour mission de surveiller le respect des engagements et de favoriser la reprise du dialogue politique.

Malgré cet élan diplomatique, plusieurs questions cruciales demeurent : la gouvernance future de Gaza, le rôle de l’Autorité palestinienne, le désarmement du Hamas et le financement de la reconstruction. Autant de sujets qui devront être abordés dans les semaines à venir.

Lors de la cérémonie, le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi a exhorté les signataires à faire de cet accord « la dernière chance pour une paix juste et durable », tout en soulignant la fragilité de l’équilibre trouvé.

 

Athènes se projette dans la reconstruction de Gaza

À l’issue du sommet, Kyriakos Mitsotakis a proposé que la Grèce participe à la reconstruction de Gaza à travers des projets d’infrastructures, de santé et d’éducation. Il a également évoqué la possibilité d’accueillir prochainement une conférence technique destinée à coordonner les efforts européens et arabes en matière d’aide humanitaire.

Il souhaite également que l’accord signé ne reste pas une simple déclaration, mais qu’il soit effectif sur le terrain : « nous sommes prêts à contribuer activement pour que cet accord avance et ne reste pas que des mots », a-t-il souligné.

 

« La paix ne se bâtit pas uniquement à travers la diplomatie. Elle se construit sur le terrain, grâce à la solidarité et à des actes concrets »

 

La Grèce, un acteur méditerranéen en affirmation

La participation d’Athènes à ce sommet consacre la stratégie diplomatique de la Grèce en Méditerranée orientale : se présenter comme un acteur de stabilité et de dialogue, capable de maintenir des relations équilibrées avec toutes les parties.

Membre de l’Union européenne et de l’OTAN, la Grèce cherche à renforcer son rôle dans les grands dossiers régionaux, tout en affirmant une voix indépendante sur les questions du Proche-Orient.

Pour Mitsotakis, cette nouvelle étape s’inscrit dans une vision à long terme : celle d’une Grèce capable de contribuer à la paix, à la sécurité et au développement d’une région en quête d’équilibre.

« Nous avons le devoir d’accompagner ce moment historique par des actes. La paix, si fragile soit-elle, mérite d’être protégée », a conclu le chef du gouvernement grec.

 

 

 

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