

Une réforme contestée
La grève de 24 heures, initiée par la confédération ADEDY (fonction publique) et plusieurs autres organisations syndicales, vise à dénoncer un projet de loi du gouvernement modifiant les règles sur les horaires de travail, les heures supplémentaires et la flexibilité contractuelle.
Selon les syndicats, ces nouvelles dispositions affaiblissent les droits des salariés, ouvrant la voie à des journées prolongées, à une rémunération réduite des heures supplémentaires et à une charge accrue sur la vie personnelle.
« Cette réforme consacre un déséquilibre au profit des employeurs, au détriment des conditions de travail », ont déclaré plusieurs fédérations syndicales dans un communiqué commun.
Des perturbations massives dans les transports
Le pays est largement paralysé ce mardi, avec des interruptions dans tous les modes de transport.
- Métro, tramway et train urbain (ISAP) : circulation de 9h à 17h, afin de faciliter la participation aux manifestations prévues, notamment celle de 11h sur la place Syntagma à Athènes.
Bus et trolleybus (OASA) : fonctionnement de 9h à 21h, avec un arrêt complet en matinée et en soirée.
- Trains et Proastiakos (banlieue) : la Fédération panhellénique des cheminots (POS) participant à la grève, de nombreuses annulations sont attendues sur les lignes nationales et suburbaines.
- Taxis : l’union principale des taxis d’Athènes a confirmé sa participation au mouvement, ce qui pourrait entraîner des arrêts ou des services réduits.
- Ferries et liaisons maritimes : tous les navires resteront à quai de 00h01 à 24h00, interrompant les liaisons entre le continent et les îles.
- Aérien : si aucun horaire précis n’a été communiqué, des retards et perturbations sont possibles, les contrôleurs aériens pouvant rejoindre le mouvement.
Fonction publique et enseignement également mobilisés
Les écoles publiques, administrations et hôpitaux fonctionnent au ralenti, certains établissements restant totalement fermés. Les enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que les travailleurs portuaires, ont confirmé leur participation à la grève.
Les syndicats appellent également les travailleurs du privé, les professions libérales et les indépendants à rejoindre le mouvement pour « défendre les droits sociaux face à la dérégulation du travail ».
Un climat social de plus en plus tendu
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte social tendu, marqué par l’inflation, la hausse du coût de la vie et le sentiment d’une érosion progressive des protections collectives.
Pour beaucoup de salariés, ces réformes successives rappellent les années de crise économique, où les ajustements budgétaires s’étaient souvent traduits par une perte de droits.
Les syndicats espèrent que cette journée d’action enverra un signal fort au gouvernement, invitant à un véritable dialogue social.
Un test politique pour le gouvernement
Pour le gouvernement grec, la journée du 14 octobre constitue un test politique majeur. Il devra prouver sa capacité à mener des réformes tout en préservant la cohésion sociale.
Dans un pays marqué par une longue tradition de mobilisations syndicales, cette grève de 24 heures pourrait bien être l’une des plus suivies de l’année, tant par son ampleur que par les enjeux politiques et sociaux qu’elle cristallise.























