Pour une après-midi en famille ou entre amis, le zoo d'Athènes est la destination parfaite pour s'attendrir devant des petites boules de poils. Jean-Jacques Lesueur, fondateur du zoo de l'Attique dévoile son histoire, son fonctionnement et ses projets à venir
Arrivé de France en février 1969, Jean-Jacques Lesueur estime « qu'après 45 ans, il y a peu de chance que j'aille autrepart. » Selon lui, « la France est un pays très aimé et respecté par les Grecs. » Doté d'un fort esprit d'entreprendre et après des emplois variés : conseil en recrutement, édition pour enfants et presse pour adultes, ce grec d'adoption a fondé le zoo en 1999. Il a ensuite ouvert en mai 2000. « Ce fut très difficile de créer ce zoo car il n'y avait à l'époque aucune législation en place pour une telle activité. Il n'y avait pas non plus de personnel qualifié » se souvient le directeur.
« Marcher autour de la planète »
Aujourd'hui, le zoo est en pleine expansion avec 1700 animaux et 360 espèces différentes. Au total, 65 personnes sont employées à temps plein. Sans compter, « des stagiaires qui travaillent 3 à 4 mois de suite dans le cadre de leurs études. Ainsi que des bénévoles (3 à 5 selon la période) » salue Jean-Jacques Lesueur. Des camps de vacances d'une semaine, pour les enfants, sont également organisés. Ils se déroulent six semaines par an. « Le programme est très varié et couvre beaucoup d'activités avec beaucoup d'animaux, de la nourriture, aux soins, en passant par l'études de leurs comportements » explique le directeur.
Le parc est totalement privé et ne reçoit aucune subvention de l'Etat. « Tout est réalisé par nos propres fonds » insiste Jean-Jacques Lesueur. Alors que « depuis sa création, la fréquentation du zoo était en hausse continue », en 2010, les effets de la crise se sont fait ressentir : « nous avons enregistré une baisse totale de 12 % » détaille-t-il. Une tendance qui s'inverse dans le bons sens avec en 2013, une nouvelle hausse de 6 %.
Concernant le traitement des animaux « il y a encore beaucoup de choses à faire en Grèce » souligne Jean-Jacques Lesueur. Il explique que « la notion de respect de la nature et des animaux est peu à peu rentrée dans l'éducation et la culture depuis une vingtaine d'années. » Zoological Attica Park milite pour la cause des animaux et n'hésite pas à condamner publiquement des méthodes inhumaines. Comme par exemple l'exécution publique du girafon au Danemark, au zoo de Copenhague, car il n'avait pas un patrimoine génétique original.
Quant à la suite, le parc devrait accueillir de nouvelles espèces « des gorilles et des éléphants » révèle le directeur qui espère « compléter, d'ici fin 2014, avec Dinosavropolis, le musée de l'évolution des espèces avec une emphase sur l'époque des dinosaures. » Un autre projet un peu plus lointain, celui de construire un aquarium qui portera le nom de Okeanopolis « peut-être pour 2015, si nous pouvons avoir un financement bancaire » espère Jean-Jacques Lesueur. Croisons donc les doigts, ou plutôt les nageoires.
Klervi Drouglazet (www.lepetitjournal.com/athenes) Mercredi 12 mars 2014
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