En étroite collaboration avec le géant de l’automobile Volkswagen, l'exécutif grec a établi un protocole d’accord visant à rendre la mobilité de l'île totalement neutre en rejet de carbone, une première dans l’histoire du pays.
Poséidon a emporté avec lui l'île d’Astypalea et la quittera avec les moteurs thermiques. L’objectif commun entre Konstantinos Fragogiannis, vice-ministre des affaires étrangères chargé de la diplomatie économique et de l'ouverture, ainsi que le PDG du groupe Volkwagen Herbert Diess est explicite. Ce dernier consiste à implanter au maximum la gamme électrique de la marque allemande et, de manière générale, épurer le parc automobile des 100m2 de l'îlot.
Concrètement, les 1500 véhicules équipés de moteurs à combustion sur l'île seront progressivement remplacés par 1000 véhicules 100% électriques au cours des 6 premiers mois de l’année 2021.
Quant au choix des modèles de substitution, il n’est pas le fruit du hasard. Le premier groupe automobile mondial a pensé aux modèles ID3 et ID4, une citadine et un SUV, dans le but de répondre au mieux aux attentes des 1300 habitants de l'île de la Dodécanèse.
En plus des véhicules de tourisme, la flotte automobile des urgences, de la police, des transports en commun ou encore des utilitaires professionnels sera totalement électrifiée.
De plus des e-scooters SEAT (membre du groupe Volkswagen) ainsi qu’un système de covoiturage seront mis à disposition des 70 000 touristes se rendant sur l'île chaque année.
Cet accord unique s’inscrit dans la volonté de la marque de Wolfsburg de rendre sa gamme de véhicules totalement neutre en carbone d’ici 2050.
“La voiture du peuple” souhaite également investir la modique somme de 33 milliards d'euros dans la mobilité électrique.
Des énergies renouvelables comme moteur
A ce jour Astypalea doit sa production d'énergie aux nombreux générateurs diesels installés de part et d’autres de l’ile, des générateurs utilisant des énergies fossiles riches en rejet de carbone, néfastes pour l'environnement. Par conséquent la république hellénique souhaite implanter un parc éolien et de nombreux panneaux photovoltaïque dans le but d’utiliser seulement des énergies renouvelables telles que le soleil et/ou le vent. Les générateurs diesels resteront bel et bien sur l'île en cas de carence, mais cette dernière devrait être malgré tout autosuffisante du point de vue énergétique pour alimenter la totalité des foyers.
En ce qui concerne la recharge des batteries automobiles, 230 points de recharges seront implantés sur tout le territoire.
Au total, cette transition écologique coûtera la bagatelle de 6 millions d’euros à l'Etat grecque, une somme justifiée selon le vice-ministre Konstantinos Fragogiannis “le transport électrique et un plan d'action holistique, vert et durable auront un impact positif sur la vie quotidienne des habitants de l'île. Associé à un système de transport public pionnier, nous transformons des idées futuristes en réalité”.