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153 députés grecs ont dit « oui » à l’accord de Prespes

manifestation syntagma contre accord de prespesmanifestation syntagma contre accord de prespes
Rassemblement contre l'accord de Prespes devant le Parlement (jeudi 24.01.2019)
Écrit par Aurore Le Perff
Publié le 25 janvier 2019, mis à jour le 25 janvier 2019

Après de longs débats houleux, l’accord de Prespes a fini par être ratifié, ce vendredi 25 janvier 2019, grâce au vote de 153 députés sur 299. 

Le peuple grec, mitigé devant la question macédonienne

Tout comme les députés, le peuple semble être tout aussi mitigé concernant la question macédonienne. Un sondage Pulse, réclamé par la chaîne SKAI, estime que 62% des citoyens seraient contre cet accord.

Une chose est sûre, les grands rassemblements qui ont eu lieu depuis l'année dernière ont montré que les Grecs étaient particulièrement sensibles à cette cause. Jusqu'au dernier moment, ils se sont déplacés pour exprimer leur désaccord. Différentes manifestations ont eu lieu hier, jeudi 24 janvier, à partir de 17h, afin d'assister en direct aux résultats du vote. Mais les députés se sont donné 24h de plus et ont reporté le vote au vendredi 25 janvier vers 14h30.

153 députés grecs ont dit « oui » à l’accord de Prespes

Sur les 153 députés ayant dit « oui » à la ratification de l’accord de Prespes, on peut compter les 145 membres de Syriza, puis le vote de 8 députés indépendants.

Le parlement macédonien avait déjà procédé à la validation de cet accord le 11 janvier 2019. Il ne manquait plus que la ratification grecque pour le rendre valide. Cette ratification a finalement eu lieu et a été saluée par le premier ministre grec, Alexis Tsipras : « Aujourd’hui est un jour historique », « Nous écrivons aujourd'hui une nouvelle page pour les Balkans. La haine des nationalistes, les différends et les conflits laissent place à l’amitié, la paix et la coopération. »

Il ajoute : « La Macédoine du Nord qui est née aujourd'hui sera un pays ami, allié et partisan des efforts de la Grèce pour la sécurité, la stabilité et le co-développement dans la région. »

Nikos Kotzias, le ministre grec des Affaires étrangères, estime qu’ « Aujourd’hui la politique de paix a gagné ».

Kyriakos Mitsotakis, président de la Nouvelle Démocratie et fervent opposant de l'accord désigne cette ratification de « capitulation nationale » et déclare « Je me battrai de toutes mes forces pour atténuer les conséquences de l'accord de Prespes. Maintenant, nous devons tous être unis. »

Cet accord, signé en juin 2018, met fin à 27 ans de conflits entre les deux pays et va permettre à l’ex république yougoslave de continuer le processus pour entrer dans l’UE et l’OTAN, chose qu’elle ne pouvait pas faire car la Grèce avait mis son veto.

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