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Accord de Prespes - Grand rassemblement sous une pluie de lacrymogènes

Accord de Prespes - Grand rassemblement sous une pluie de lacrymogènesAccord de Prespes - Grand rassemblement sous une pluie de lacrymogènes
Écrit par Aurore Le Perff
Publié le 21 janvier 2019, mis à jour le 22 janvier 2019

C’est par une pluie de lacrymogènes que des milliers de personnes venues des quatre coins de la Grèce ont été accueillies ce dimanche 20 janvier lors du grand rassemblement contre l’accord de Prespes.

Des manifestants motivés venus de la Grèce entière

Au début, il fait beau et tout se passe bien. Depuis le matin, les bus provenant de partout en Grèce arrivent et déposent les manifestants à Katehaki, pour les laisser rejoindre le point de ralliement, Syntagma, par leur propre moyen.

Puis le ciel athénien s’assombrit. Il commence à pleuvoir. Cela ne décourage pas pour autant les plus de 60 000 citoyens (estimation de la police) qui se sont déplacés pour exprimer leur opposition à la ratification de l’accord de Prespes. Celui-ci a en effet été déposé la veille au Parlement et les députés devront voter le dossier d’ici la fin de la semaine.

Les manifestants armés de leur drapeau bleu et blanc réclament un référendum tout en scandant « Il n’y a qu’une Macédoine et elle est grecque ! » Ils estiment que le nom de Macédoine ne devrait pas être utilisé pour représenter un autre pays. C’est une région grecque et ce nom fait référence au patrimoine culturel de la Grèce.

Apparition d'un groupuscule qui fait tout basculer

Rassemblement contre l'accord de Prespes
Manifestants obligés de s'éloigner de Syntagma à cause des gaz lacrymogènes.

Il est 14h30, le rassemblement se déroule calmement. Puis, un groupe de personnes sort de la masse et tente de forcer l’accès par les marches, là où se trouve le soldat inconnu. C’est là que tout bascule. Face aux casseurs, les forces de l’ordre commencent à utiliser les gaz lacrymogènes. Cette pluie de gaz oblige la foule paniquée à se disperser dans les rues adjacentes du Parlement pour s’éloigner de cette fumée chimique qui lui monte au nez. Les casseurs s’en prennent directement aux policiers par jets de pierres et de cocktails Molotov, mais aussi aux journalistes. Tout rapprochement vers le Parlement devient impossible au risque d’entrer en contact avec les gaz lacrymogènes.

Malgré cette dispersion, les manifestants parviennent à se retrouver au niveau de la rue Ermou, puis de l’avenue Vasilis Sofias. Pour les familles, les personnes âgées et autres citoyens, ceux qui souhaitaient par leur simple présence montrer leur désaccord avec la politique actuelle du gouvernement de Tsipras concernant la question macédonienne, ces échauffourées ont un goût amer. Ils espèrent toutefois que leur voix a été entendue et que les députés voteront contre.

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Aurore Le Perff
Publié le 21 janvier 2019, mis à jour le 22 janvier 2019

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