Éducation, solidarité envers nos compatriotes, l’entreprenariat, l’emploi, la dynamisation des entreprises, Stéphane Vojetta s’exprime sans langue de bois et aborde sa mission avec détermination et enthousiasme. Le député nouvellement désigné de la République en Marche détaille les quatre axes sur lesquels il porte, avec conviction, ses priorités, pour le bien de notre communauté.
A l’occasion de sa première venue en Andalousie en tant que député, Stephane Vojetta, député des francais de l’étranger s’est rendu à la mairie de Malaga, où il s’est entretenu avec la responsable du Tourisme et de la Promotion de la ville accompagnée de la responsable des Investissements puis au Real Club Mediterraneo, où nous lui avions organisé, avec l’UFE, une rencontre avec la communauté française.
Enfin, suite à sa visite à Marbella pour l’inauguration de EFIM, l’école Francaise Internationale, il s’est entretenu avec LePetitJournal en Andalousie.
Stephane Vojetta, parlez nous de votre parcours, jusqu’à votre nomination comme député des francais de l’étranger pour la 5e circonscription
Je suis un francais d’Espagne qui réside à madrid depuis 2005, arrivant du Royaume-Uni où j’ai résidé durant huit ans, donc cela fait plus de la moitié de ma vie que je vis hors de France. Je suis venu en Espagne à la fois pour répondre à l’appel de l’amour, mais aussi à un changement de carrière que je souhaitais et j’ai trouvé en l’Espagne un terrain fertile à tous les points de vue, notamment professionnel.
J’ai travaillé pendant longtemps dans le secteur privé dans le conseil aux entreprises et au gouvernement, d’abord dans le cadre d’une grande banque, puis en indépendant. Je me suis aussi consacré à l’investissement, en particulier l’investissement de type Business Angel en startup. Tout ça m’a procuré une flexibilité qui m’a permit de m’engager aussi bénévolement dans des activités associatives, comme par exemple l’association des parents d’élèves du lycée francais de Madrid que j’ai présidé durant quelques années, où encore des activités politiques, lorsque j’ai répondu favorablement à l’appel de Samantha Cazebonne qui m’a proposé d’être son suppléant en 2017 et depuis nous avons travaillé ensemble sur l’Espagne, sur les sujets qui intéressent notre communauté.
Expliquez à nos lecteurs, Stephane, en quoi consiste la fonction d’un député des Français de l’étranger ?
Un député des francais de l’étranger, en fait, c’est comme les autres 577 députés, si ce n’est que plutôt qu’être élu par les Français qui vivent à Strasbourg ou à Montauban par exemple, est élu par les Français qui vivent hors de France.
J’interviens, ponctuellement, pour tenter de faire pencher la balance sur certaines décisions qui vont dans le sens de l’intérêt de mes administrés
En ce qui me concerne ce sont des francais qui vivent en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco, quatre pays qui regroupent une centaine de milliers de Français et donc je représente ces Français à l’Assemblée nationale, dans l’hémicycle, où je vote des lois, mais aussi auprès du gouvernement, auprès duquel j’interviens ponctuellement, pour tenter de faire pencher la balance sur certaines décisions qui vont dans le sens de l’intérêt de mes administrés.
Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?
C’est un mandat particulier, je suis député pour quelques mois, jusqu’aux prochaines élections. C’est donc un temps long et court à la fois mais j’ai beaucoup d’ambition.
Il y a quatre axes sur lesquels je veux travailler en priorité: proximité, éducation, entreprenariat et solidarité
J’ai des d’objectifs! Il y a quatre axes, en particulier, sur lesquels je veux travailler en priorité, quatre mots-clés qui reviennent souvent dans mon discours, qui sont: proximité, éducation, entreprenariat et solidarité.
La proximité c’est d’abord pour moi la nécessité d’être au contact avec les français d’Espagne d’Andorre, du Portugal et de Monaco, donc de mes concitoyens, de mes administrés, sur un territoire étranger, et cela se fait surtout en virtuel, à travers les réseaux sociaux à travers des échanges d’e-mails de WhatsApp j’ai d’ailleurs créé une ligne directe qui me permet de communiquer directement avec les Français de la circonscription, sur les préoccupations quotidiennes qui intéressent nos concitoyens.
J’ai une vision qui je crois est assez rare au sein de l’Assemblée Nationale et je compte la mettre à profit pour faire des propositions, pour porter des idées
L’entreprenariat et l’emploi, c’est vraiment un sujet qui me touche de près puisque j’étais entrepreneur, j’ai eu des périodes où j’ai eu beaucoup de travail, j’ai eu des périodes où j’ai moins travaillé; j’ai aidé pas mal de personnes à trouver un emploi, j’ai financé et j’ai participé à des projets de montage d’entreprise, j’ai investi dans des entreprises, certaines avec succès, certaines qui ont échoué, donc j’ai une vision qui je crois est assez rare au sein de l’Assemblée Nationale et je compte la mettre à profit pour faire des propositions, pour porter des idées, en particulier pour créer des synergies au sein de la communauté des Français de l’étranger, pour améliorer l’employabilité des Français de l’étranger et la capacité des entreprises françaises à l’étranger à trouver les talents qu’elle recherche sans avoir besoin de retourner vers Paris ou dans les réseaux pour aller chercher les personnes qu’ils ont sans doute sous les yeux. Je travaille donc sur un projet de plate-forme francophone de l’emploi et de l’entreprenariat dans les cinq conscription c’est quelque chose sur lequel je reviendrai plus en détail dans les semaines qui viennent.
Je travaille sur un projet de plate-forme francophone de l’emploi et de l’entreprenariat
L’éducation et la solidarité sont pour moi des thèmes importants. L’éducation, sur la lancée de mon travail avec Samantha Cazebonne, c’est essayer de renforcer et de soutenir le réseau d’éducation des lycées francais à l’étranger, AEFE, Mission Laïque, mais aussi toutes ces nouvelles structure associative, FLAM ou bien BachiBac, les cursus francophones au sein des écoles publiques espagnoles ou portugaises, des structures qui permettent donc aux familles françaises, même si elles vivent loin de France, de continuer à maintenir un lien éducatif avec notre pays et, c’est important pour les générations suivantes, car maintenir la francophonie c’est aussi parier sur l’avenir de la France. C’est quelque chose que je continuerai à soutenir de toutes mes forces.
La solidarité enfin, beaucoup d’associations en Espagne sont là pour fournir une aide ponctuelle ou récurrente aux plus faibles, faire face au handicap, soutenir des femmes en situation de détresse ou de violence domestique… il y a beaucoup de sujets à traiter, beaucoup d’associations qui ont besoin de notre soutien. En tant que parlementaire et législateur, avec mes collègues nous allons continuer à leur apporter notre soutien au quotidien, à l’étranger et à Paris.
Quels enseignements tirez-vous de votre passage en Andalousie, votre visite à la Mairie, comme votre rencontre avec nos concitoyens?
Alors, effectivement, ces 15 derniers jours j’ai passé beaucoup de temps en Andalousie, c’était ma première visite officielle en tant que député. Je suis allé deux fois à Séville, je suis passé par Malaga et Marbella où j’ai participé à l’inauguration de la nouvelle école française.
Malaga a beaucoup de points particulièrement attrayants pour nos compatriotes
A Malaga, j’ai rencontré Mme Maria Rosa Sanchez, la responsable du tourisme et de l’attraction de l’investissement au sein de la mairie de Malaga , et l’on a trouvé beaucoup de points sur lesquels on peut travailler ensemble pour améliorer encore plus l’attractivité de Malaga et de sa région pour les entreprises comme pour les entrepreneurs et les nomades digitaux français. Malaga, comme Marbella, a beaucoup de points particulièrement attrayants pour nos compatriotes. D’ailleurs dans les chiffres du tourisme on note aussi une forte présence de Français qui s’installent, certains définitivement, sur la Costa del Sol, là encore on a trouvé certains axes de travail que l’on pourrait approfondir.
Après Madrid, Barcelone et Bilbao, l’Ecole 42, va s’implanter à Malaga!
Que ce soit à Malaga ou à séville, j’ai vraiment trouvé une communauté française vivante, avec l’envie de se développer, l’envie de renforcer les établissements scolaires qui se créent et qui se développent au sein de la communauté et donc, c’est avec plaisir que je reviendrai et notamment pour la prochaine inauguration de l’Ecole 42, qui après Madrid, Barcelone et Bilbao, va s’implanter à Malaga ce qui est une grande nouvelle aussi bien pour la ville que pour l’écosystème des entreprises technologiques françaises et espagnoles, de la ville et de la région, puisque cela permettra d’offrir une nouvelle option d’éducation technologique aux jeunes et moins jeunes de la région.