La forteresse d'Alcala de los Gazules se trouve à la Plaza de San Jorge, dans la ville gaditane éponyme. La ville, et le château, se situent sur le Cerro de la Coracha, le point culminant de la colline. Une manière, parmi tant d’autres, de dominer la méditerranée.
Alcalá de los Gazules est un de ces anciens forts militaires qui a connu son âge d’or lors de la présence arabo-musulmane. Une grande partie de la frontière entre les royaumes chrétiens et le royaume de Grenade se trouvaient à proximité de sierras peu peuplées et encore moins productives.
L’insécurité qui sévissait à San Jorge était aggravée par le déficit démographique chronique de cette zone du sud ibérique, étant donné que les tentatives de repeuplement de la part des castillans, à partir de la moitié du XIIIe siècle, se sont soldées par un échec cuisant, lit-on dans les écrits du célèbre traducteur arabe-espagnol Emilio Garcia Gomez.
Le rôle du château
Face à cette instabilité qui a longuement duré, même au lendemain de la reconquista, les châteaux ont dû reprendre, de force, leur rôle sécuritaire. Parmi eux, nommons le fort Alcala de los Gazules qui a deux avantages dignes de ce nom. De un, il était fort de par son emplacement dans des endroits quasiment inaccessibles et ses murs hauts et épais. De deux, grâce à sa dépendance à l'égard de l'approvisionnement des positions arrière puisque la deuxième ligne de la frontière, était indispensable.
Un peu d’histoire
Identifié comme une construction purement islamique, la construction du château d'Alcala de los Gazules remonte au Moyen-âge (entre le XIe et XIIe siècles).
Selon des documents historiques et architecturaux publiés officiellement par le gouvernement régional (Junta d’Andalousie), la conquête de Séville a commencé en 1248. Alcala de los Gazules était en ligne de mire et la ville fut conquise en 1248 par Ferdinand III, devenant enfin partie des domaines du Duc de Medinaceli. Cependant, cette occupation était pacifique, avec une légère présence militaire castillane.
1264, année de la rébellion mudéjare (du mot arabe mudajjan, signifiant, domestique, local) fut le déclic du plan de développement de la ville. Alcalá (du mot arabe château) tomba entre les mains de la royauté de Jerez de la Frontera, qui incarnait le rôle de fournisseur d'arrière-garde.
La French touch
En partie détruite par les troupes de Napoléon qui, en 1810, massacra ses habitants, Alcala de los Gazules est tombée dans l’abandon suite à leur retraite en 1812.
Il y a 17 ans, des travaux archéologiques y ont été réalisés par le département de la culture du gouvernement régional d'Andalousie, par l'intermédiaire de sa délégation à Cadix, et par la mairie d'Alcalá de los Gazules. Ces efforts ont permis de consolider, restaurer et réhabiliter le château.
Les travaux archéologiques, quant à eux, ont visé le donjon du fort, la seule structure qui, bien qu'assez détériorée, tenait encore debout. Trois ans plus tard, grâce au soutien invétéré du projet Cultur-Cad du Conseil provincial de Cadix, plusieurs adaptations ont été accomplies dans la zone la plus proche du château.
La ville fut déclaréé Ensemble Historique-Artistique en 1984, avec la catégorie de Monument elle est sous la protection de la déclaration générique du décret du 22 avril 1949 et de la loi 16/1985 sur le patrimoine historique espagnol.
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