S’il y a une danse qui s’exporte partout dans le monde, c’est bien le tango argentin! Après le tango à Casablanca, c’était au tour du week-end annuel de tango organisé par la très dynamique Carolina Aguilar Sàez - Piel Milonguera. Elle réunit de nombreux tangueros qui ont l’habitude de participer à son rendez-vous annuel à Benalmadena et ils se retrouvent le temps d’un week-end, enveloppés par le tango. Le groupe s’agrandit d’année en année comme me l’a avoué notre merveilleuse hôtesse qui, après la première soirée, connaissait déjà le prénom de tout un chacun. Et pari réussi, cette année le week-end annuel à l’Hôtel Polynesia de Benalmadena sur la Costa del Sol, était un réel succès!
Le tango, “une pensée triste qui se danse”
Un rêve pour tout tanguero/tanguera, que celui de passer des jours à danser, prendre des cours de perfectionnement, de participer à des milongas et surtout de partager avec les autres la passion pour cette « pensée triste qui se danse » comme l’a si bien décrite l’écrivain Ernesto Sabato.
Le week-end du 3 - 4 - 5 et 6 février 2023 a toutefois été très loin de la tristesse qui se vit pendant les trois minutes ou moins que dure la danse. Cette année, ce sont deux cents personnes de provenance diverses, de France, de Belgique, de Suisse, d’Italie, de Pologne, du Portugal, de Russie, du Québec, de Finlande et des diverses villes et provinces espagnoles, qui ont été heureux de participer, sous un soleil radieux, à la Milonguera de 4 jours.
Le tango, une danse à la fois intense et sentimentale
Pendant les milongas, le tango devient intense, juste, parfait, équilibré. Le regard fuyant de l’un annonce une brèche, un début de rupture lorsque la danse se termine.
Une sorte de joute, où les rôles s’inversent parfois et où, tout à coup, s’immisce pourtant… un doute, un sentiment, celui d’une présence autre, d’un équilibre autre, avec le partenaire, avec la musique, et avec les autres tangueros sur la piste.
Tout au long du week-end, Victor Parra, le photographe, alimentait la galerie de photos pour nous permettre de rester présents par une relecture visuelle de la journée.
Un professeur de tango originaire de Valence
Une très belle découverte : les cours de Juan José Guillén, professeur originaire de Valencia, sur le rythme et la musicalité dans la milonga et de la valse-tango pour mieux les interpréter sur une piste de danse. Un pédagogue généreux comme j’en ai rarement rencontré dans les milieux de tangos dans le monde qui nous a suggéré des exercices quotidiens pour améliorer l’équilibre et mieux exercer les figures avec fluidité. Chanceux Valencianos/nas vous n’avez plus aucune excuse pour vous lancer. Vous apprendrez très vite à danser le tango avec Juanjo.
Le week-end s’est conclu par une visite au village de Rincón de la Victoria et à Málaga. Peut-être qu’il aurait dû commencer ainsi pour que des amitiés et des affinités se créent avant les milongas car, comme tous le savent, le tango se danse et se vit surtout en couples.
Les passionnés de tango le dansent partout
Le plus fabuleux pour des passionnés de tangos est de danser partout, toujours. Et c’est ce qui s’est passé pendant cette dernière journée de visite des environs. Que ce soit devant la Cueva de la Victoria ou encore au restaurant El Tintero à Rincón et même devant la sculpture sous le regard attentif de Picasso assis sur un banc devant sa maison natale à Málaga, sur la Place de la Merced, avec la DjTango Eva Masegosa, son haut parleur à la main tout au long de la journée.
Nous n’avons pas pu résister à esquisser quelques pas d’un tango envoutant pour clore ce week-end magique annuel devant Pablo Picasso, le maestro de la peinture cubiste et surréaliste.
À l’année prochaine tangueros et tangueras, les 2 - 3 - 4 février 2024 pour le week-end tango et pour la visite des alentours le 5 février 2024.
Devant la Cueva de la Victoria
Sur le Paseo Marítimo devant le restaurant El Tintero
Sur la Plaza de la Merced devant la Casa Natal de Picasso