Le Ramadan en Algérie, marqué par des traditions riches et des spécificités locales, est attendu cette année le 11 mars 2024, selon les calculs astronomiques. Ce mois saint, observé avec dévotion, rythme la vie quotidienne des Algériens avec ses pratiques religieuses, ses rituels et ses plats traditionnels emblématiques.
Cette année, le Ramadan se déroulera le 11 mars 2024 en Algérie
La calendrier astronomique indique que la nouvelle lune, symbole du commencement du mois sacré, est visible dans le ciel le dimanche 10 mars, ce qui définit le premier jour du Ramadan 2024, de l’année 1445, le lendemain, soit le lundi 11 mars. Pour rappel, la date exacte a été annoncée par les autorités religieuses locales, lors de ce que l’on appelle “la nuit du doute”, une fois que le premier croissant de lune sera visible dans le ciel. Concernant la fin du Ramadan, celle-ci n’a pas été précisément annoncée. Elle devrait se situer aux alentours du mardi 9 ou mercredi 10 avril.
Le mois de Ramadan, observé avec ferveur à travers le pays, est bien plus qu'une simple période de jeûne. C'est un moment de renforcement spirituel, de partage et de réflexion profonde pour les Algériens de toutes les régions.
Comment se déterminent les prédictions du premier jour du Ramadan ?
Comme dans de nombreux pays musulmans, la date exacte du début du Ramadan en Algérie est déterminée par l’observation de la lune, le calendrier musulman se fondant sur les cycles lunaires. Le premier jour est déterminé sur celui de la nouvelle lune, lorsque le satellite se situe entre la Terre et le Soleil, ce qui la rend presque invisible. Traditionnellement, les autorités religieuses locales surveillent le ciel pour détecter le premier croissant de lune, annonçant ainsi le début du mois saint. Cette méthode traditionnelle coïncide souvent avec les pratiques locales et les enseignements religieux qui accordent une importance particulière à l’observation directe de la lune, conformément aux paroles prophétiques.
Qu’est-ce que le Ramadan ?
Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier islamique, observé par les musulmans du monde entier comme un mois de jeûne, de prière, de réflexion et de charité. Pendant cette période, les croyants s'abstiennent de manger, de boire et de faire certaines activités pendant les heures de clarté du jour. Le jeûne vise à renforcer la discipline spirituelle, la conscience de soi et la compassion envers les moins fortunés. Il est considéré comme l'un des cinq piliers de l'islam, fondements essentiels de la pratique religieuse musulmane.
Comment se déroule le Ramadan en Algérie ?
Le Ramadan a un impact significatif sur le quotidien des Algériens. Durant cette période de l’année, de nombreux commerces adaptent leurs horaires pour accommoder les besoins des jeûneurs. Les rues sont assez vides pendant la journée, alors que les fidèles se consacrent à la prière et à la réflexion. Les soirées en revanche sont très animées : les familles se réunissent pour partager des repas copieux et prolongés, renforçant ainsi les liens familiaux et divins.
Si les dates du Ramadan varient d’année en année, les traditions algériennes se perpétuent. Il s’agit d’un mois très spécial pour les Algériens qui, quelques semaines avant, prennent le soin de repeindre leurs devantures ou de décorer leurs maisons avec de jolies lanternes, des bougies ou des guirlandes lumineuses, afin de créer une ambiance festive et heureuse.
Le matin, avant le lever du soleil, les Algériens prennent le s’hour : un repas généralement léger que prennent les jeûneurs afin de mieux se préparer physiquement au jeûne. Dans pratiquement toutes les régions d’Algérie, le plat du s’hour est constitué du couscous avec du zbib (des raisins secs). Dans certaines régions, comme en Kabylie, les jeûneurs ajoutent au couscous des petits pois et même des fèves. Le tout accompagné de Lben (petit lait) ou de Raïb (du lait fermenté mésophile).
Mois de piété, le Ramadan est aussi marqué par la préparation d’autres plats typiques qui accompagnent la rupture du jeûne, tels que les célèbres dattes algériennes, le lait fermenté, les fruits secs, le fromage ou encore la chorba (une soupe), le bourrez (un feuilleté) ou le mhadjeb (une crêpe farcie). Les plats diffèrent d’une région à une autre, mais le chorba reste le plat commun que tous les Algériens partagent dans leur menu quotidien pour la rupture du jeûne.
Après le repas de l’iftar vient le moment de reprendre un peu d’énergie durant la soirée. Partout dans le pays, thé à la menthe et café sont en rendez-vous, accompagnés de pâtisseries traditionnelles comme le Kalb el-Louz (pâtisserie algérienne à base de semoule, d’amandes et d’eau de fleur d’oranger), le Chamia (une confiserie à base de crème de sésame) ou bien encore le Zlabia (une confiserie traditionnelle).
Le Ramadan étant un mois de spiritualité, il va de soi que bon nombre d’Algériens s’adonnent à des pratiques religieuses. Durant ce mois, les fidèles vont à la mosquée après la rupture du jeûne pour accomplir leurs prières, appelées tarawih. Ceux qui n’ont pas la possibilité d’aller à la mosquée peuvent l’effectuer depuis chez eux. Ce mois sacré est aussi synonyme de solidarité et de générosité, notamment envers les plus démunis. Les pratiquants versent l’aumône légale, appelée zakat, et offrent des repas aux plus pauvres.