La législation hongkongaise est très favorable aux cryptomonnaies, ce qui fait de la cité portuaire un rival potentiel de New York et de Dubaï dans ce domaine.
Trump fils en visite
Fin août, un membre de la famille Trump visitait Hong Kong. Non pas Donald, le père, mais Eric, le fils de 41 ans. Cet héritier devenu chef d’entreprise dans le domaine des cryptomonnaies est même intervenu lors du salon « Bitcoin Asia » qui se tenait les 28 et 29 août au Hong Kong Convention Center. A la recherche d’opportunités d’achats d’entreprises dans ce secteur, il a choisi Hong Kong non seulement pour la vitalité de ses firmes « cryptos », mais aussi pour sa législation très favorable à ces monnaies virtuelles.
En premier lieu, la cité portuaire est l’un des seuls endroits au monde où il n’existe aucune taxe sur les plus-values liées aux cryptomonnaies. En deuxième lieu, les échanges y sont véritablement sécurisés. Ainsi, depuis 2023, il est nécessaire d’obtenir une licence officielle pour faire du trading d’actifs virtuels. Par ailleurs, le marché a été restreint aux seuls investisseurs disposant d’au moins 8 millions de HKD.
Stablecoins en sécurité
Depuis le 1er août 2025, une autre loi entrée en vigueur a apporté encore plus de sécurité à ces échanges d’actifs virtuels. En effet, désormais, il faut aussi obligatoirement une licence pour émettre des stablecoins adossées à des monnaies traditionnelles. Même les plateformes étrangères doivent prouver la qualité et la liquidité de leurs réserves si elles veulent pouvoir échanger sur le marché hongkongais.
D’ailleurs, ce cadre Leap (Legal clarity, Ecosystem expansion, Application in the Real World, Personal Development) ne se limite pas aux stablecoins. Il peut notamment être étendu à la tokenisation d’actifs réels, comme des obligations, des métaux précieux ou encore des projets d’énergies renouvelables.
Tout cela rassure les investisseurs, qui ont pu être échaudés par des scandales géants dans le domaine des cryptomonnaies, à commencer par celui autour de FTX. D’ores et déjà, de nombreux acteurs essentiels du secteur, comme Ming Shing Group, ont ainsi pris des positions majeures à Hong Kong.
Nouvelles plateformes
Avec l’appui des autorités hongkongaises et même de certains conseillers chinois comme Yao Zhisheng, de nouveaux acteurs apparaissent aussi. Le meilleur exemple peut être CMB (China Merchants Bank) qui est basée à Shenzhen et a placé sa plateforme à Hong Kong.
Au mois d’août, CMB, qui gère 130 milliards de yuans de patrimoine, s’est associée à OKX Planet pour créer la première société chinoise liée à une banque à offrir des services de trading dans le domaine des cryptomonnaies. Cette nouvelle entité, appelée CMB International Securities, permet pour l’instant d’échanger des bitcoins, des ethereums et des tethers. Cette nouvelle offre n’est réservée qu’à ceux qui détiennent un portefeuille supérieur à 1 million de dollars, ce qui exclut les Chinois du Mainland. Mais elle montre en tout cas que Hong Kong peut devenir le lieu de référence pour les actifs virtuels.
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