Depuis 1982, une Société Française de Bienfaisance existe à Valencia. Sa mission est d'apporter une aide aux membres de la communauté française en situation de détresse. Peu connue des expatriés, son action mérite une plus grande visibilité et reconnaissance. La tribune que lui offre désormais Lepetitjournal.com vise à combler ce déficit.
À travers des interventions directes, telles que des appels et des visites à domicile, la Société Française de Bienfaisance (SFB) apporte un soulagement immédiat et souvent vital à ceux qui se trouvent dans des situations de précarité matérielle ou de détresse morale.
L'action vitale de la SFB pour les expatriés en difficulté
Il est inévitable qu'à un moment ou un autre de notre vie, du fait d'un divorce, d'un décès, d'un licenciement, nous soyons dans l'impossibilité de subvenir correctement à nos besoins et à ceux de notre famille. Nos sociétés disposent heureusement de systèmes de protection sociale qui couvrent ces situations ou atténuent les souffrances qui en dérivent. À côté des dispositifs espagnols, nationaux ou locaux, l'Agence consulaire et la Caisse de solidarité du lycée français font de leur mieux. Mais leur capacité d'intervention est limitée pour des raisons budgétaires et exige souvent de lourdes procédures administratives qui, précisément, dans le cas d'une population expatriée et âgée, représentent un obstacle significatif, en particulier pour les personnes vivant dans des villages éloignés de Valencia. À leur isolement social et géographique s'ajoutent, bien souvent, les difficultés de communication dérivées des procédures de prises de rendez-vous exigeant la maîtrise de l'internet. Dans ce contexte, le travail des bénévoles de la SFB peut sensibiliser les autorités administratives aux problèmes réels vécus par leurs administrés.
Mais la fonction première de la SFB consiste à apporter une aide matérielle à nos compatriotes en détresse. Par leurs interventions ponctuelles, entretien téléphonique, visite à domicile, réglement de factures diverses, les bénévoles apportent sinon une solution définitive du moins un soulagement immédiat. Au-delà de l’aide matérielle, ils contribuent à redéfinir un projet de vie, familial comme professionnel, qui réduit l'anxiété vécue et permet un retour à l’autonomie. Quelle belle récompense en lisant certains messages de retour :
Cette prise de contact téléphonique semblait pour elle comme une lumière au fond du tunnel.
Elle se sent revivre.
Elle a semblé être très touchée de ce coup de fil et a manifesté sa reconnaissance. Elle a pleuré à plusieurs reprises durant l'entretien.
La Société Française de Bienfaisance (SFB) a décidé d'organiser, comme les années précédentes, un dîner de gala solidaire. Il aura lieu vendredi 31 mai. Vous serez tenus au courant des modalités d'organisation de cet acte qui accueille de nombreux invités et dont les bénéfices seront reversés à nos concitoyens dans le besoin.
Un appel à la solidarité face à des défis accablants
Les défis rencontrés par la communauté française à Valencia sont nombreux : précarité économique, isolement social, santé fragile, et le déchirement dû à des situations familiales complexes. Que nous apprennent les fichiers que nous avons constitués sur les personnes régulièrement suivies par téléphone ou à la suite de visites à domicile ?
Au 31 décembre de l'an dernier, 21 personnes étaient enregistrées, fondamentalement des femmes (un seul homme mentionné), la plupart ayant entre 50 et 65 ans, quelques unes la quarantaine et même une centenaire ! Presque toutes avaient des enfants, la plupart d'entre eux encore à charge mais dans des familles disloquées (beaucoup de femmes séparées ou divorcées, souvent après de longues procédures judiciaires). On signale quelques veuves également. Une petite moitié disposait de revenus personnels, extrêmement modestes (par exemple l'Ingreso mínimo vital), sur la base de petits boulots (cuisinière, coiffeuse, surveillante) souvent précaires. Un nombre non négligeable n'avait aucune ressource permanente et dépendait de la bonne volonté de l'ancien mari, voire de parents très âgés qui payaient par exemple le loyer.
Une autre réalité décourageante : celle de diplômes non reconnus en Espagne qui empêchent d'exercer un métier pour lequel ces personnes disposent des compétences nécessaires. Pour terminer ce tour d'horizon pas très gai, notons que de très sérieux problèmes de santé affectent une personne sur trois et l'empêchent d'exercer une activité quelconque, raison pour laquelle l'une d'elle a été licenciée. Sans parler d'une autre dans le coma…
Votre contribution compte : soutenez la SFBV dès aujourd'hui !
Pour soutenir l'action de la SFBV, c’est très simple. Il vous suffit de devenir membre de l’association en cotisant à hauteur de 25 euros/an si vous êtes un particulier et de 120 euros/an si vous êtes une entreprise. Tous les dons sont aussi les bienvenus ! Vous pouvez également rejoindre notre équipe de bénévoles. Quelque part dans notre coeur, comment ne pas retirer une satisfaction du devoir accompli qui nous a fait vivre une véritable expérience de fraternité et sortir de notre confort domestique. Merci à ceux qui ont pris le temps de partager leur expérience, encouragez vos amis à parcourir ce chemin.
Société Française de Bienfaisance de Valencia
Adresse : C/Embajador Vich nº 3 - Planta 4ª - Puerta S, Valencia
Téléphone : (+34) 607 77 35 63
Contact : sfb@telefonica.net
Vous pouvez adresser vos dons financiers par virement sur le numéro de compte suivant : ES2202163710578500132980
Cotisations : De 25 à $= euros pour les particuliers et de 120 à 140 euros pour les entreprises.
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