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Le ras-le bol de certains expatriés à Singapour

Vue de SingapourVue de Singapour
@mikeenerio-unsplash
Écrit par Catherine Zaccaria
Publié le 12 juillet 2021, mis à jour le 14 juillet 2021

Entre les restrictions de voyage dues à la crise sanitaire, les difficultés à se faire embaucher localement et la politique de plus en plus rigide vis-à-vis des étrangers, nombreux sont ceux qui décident de quitter le pays.

Pour certains professionnels étrangers, les restrictions se sont avérées être un point de rupture.  La frustration face aux contraintes de voyage, les vaccins et les craintes concernant l'emploi ont incité les expatriés à abandonner l'île pour leur pays d'origine ou d'autres centres financiers, tels que Dubaï.
 

Les expatriés en deuxième ligne pour les vaccins à Singapour

Pour la vaccination des 12 à 40 ans, la priorité a été donnée aux Singapouriens. Les expatriés de moins de 40 ans se retrouvés à la fin de la file d'attente et ont dû attendre près de 3 semaines avant de pouvoir accéder à l’inscription. Les réservations ont été ouvertes aux non Singapouriens la semaine dernière. Force est de constater que Singapour semble ne plus se montrer aussi accueillante avec les expatriés.

 

Le sésame EP de plus en plus difficile à obtenir

La difficulté de trouver un travail à attisé l’anxiété des expats. Cette difficulté pour les professionnels étrangers coïncide avec une poussée de Singapour à réduire sa dépendance à l'égard de la main-d'œuvre étrangère.
Joséphine Teo, alors ministre de l'Emploi, a appelé en mars les entreprises à renforcer leur noyau singapourien. L'année dernière, Singapour a augmenté à deux reprises le salaire minimum admissible pour l'emploi. Selon le site du MOM (Ministry of Manpower), l’Employment Pass est ainsi réservé aux expatriés qui gagnent au moins 4.500 SGD tandis que pour accéder au Dependant Pass pour sa famille, un minimum de 6.000 SGD est exigé. 

 

Des statues dans un jardin de Singapour
@bel2000a

 

Des restrictions qui empêchent les expatriés de voir leurs familles

Entre les autorisations de retour sur le territoire et la quarantaine, difficile pour les travailleurs étrangers de rentrer au pays pour y voir leur famille. De plus, les restrictions sociales à Singapour changent au rythme des contaminations. Difficiles de faire des plans sans savoir ce qui pourra être autorisé ou non dans quelques jours ou quelques semaines.

Les autorités ont déclaré avoir réimposé des restrictions en mai afin d'éviter une nouvelle vague de l’épidémie.  Le ministère du Commerce et de l'Industrie a déclaré qu'il reconnaissait "l'impact des mesures aux frontières sur tous, en particulier ceux qui ont besoin de voyager pour affaires ou pour se réunir avec leur famille".
Ces restrictions se sont assouplies après une baisse des infections, mais jusqu'à la semaine prochaine, les rassemblements sociaux seront limités à cinq personnes. 

 

Des chiffres difficiles à obtenir sur les départs et les arrivées à Singapour

Les statistiques officielles sur les expatriés qui ne renouvellent pas leur visa sont difficiles à obtenir mais selon un responsable d'une agence de relocation, les personnes quittant Singapour sont plus nombreuses que celles qui arrivent. Le nombre quotidien de familles ayant déménagé est passé de 20 l'année dernière à entre 30 et 35 en juin cette année, selon lui.
Certains expatriés se déplacent toujours vers la cité-État en provenance de Hong Kong, qui a été secouée par des manifestations, des fermetures d'écoles et l'imposition par la Chine d'une loi stricte sur la sécurité nationale.

 

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