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KEY FIGURES - Gabriela Silang, la Jeanne d'Arc d'Ilocondia

GSGS
Écrit par Lycée Français à Manille
Publié le 21 mars 2018, mis à jour le 2 avril 2018

Première chronique consacrée par les élèves de 2de du Lycée français de Manille à ces « key historical figures of the Philippines nation »… ces figures historiques qui ont « fait » les Philippines.

 

Si la France célèbre Jeanne d’Arc, les Philippines ne doivent pas oublier Gabriela Silang. Femme du fameux chef révolutionnaire Diego Silang, elle reprend son combat après la mort de son mari et se bat contre les Espagnols pour l’indépendance.

 

Lepetitjournal.com/manille : Parlez-nous donc, pour commencer, des années de votre jeunesse…

 

Gabriela Silang :  Je suis née le 19 mars 1731 à Santa (Ilocos Sur). Je suis issue d’un milieu modeste. Mon père, Ansel Carino, était paysan et ma mère était domestique.

 

J’ai connu une enfance et une entrée dans l’âge adulte difficiles. Je n’ai en effet pas connu mes parents : j’ai été séparée d’eux dès ma naissance et élevée par un prêtre.

 

Celui-ci m’a forcé à me marier avec un vieil homme d'affaires riche, Thomas Millan, épisode douloureux… Mais il est mort trois ans après notre mariage en me laissant tout son argent… une fin heureuse.

 

Veuve, j’ai pu me remarier, quelques années plus tard, avec Diego Silang, un leader révolutionnaire.

 

Vous êtes vous-mêmes connue comme « révolutionnaire ». Comment en êtes-vous venue à prendre les armes ?

 

GS
J’ai d’abord combattu au côté de mon mari pour l’établissement de la nation indépendante d’Ilocano. A sa mort, le 28 mai 1763, j’ai dû fuir les Espagnols avant d’endosser le rôle de commandant des troupes rebelles qu'exerçait mon mari. Son assassina était évidemment une raison supplémentaire pour m’engager à poursuivre son combat. On m’a alors surnommée « la generala ».

 

Votre combat a cependant ensuite été de courte durée ?

 

En effet… J’ai mené un combat aussi intense que bref. Dès septembre 1763, alors que nous combattions pour reprendre Vigan, nos troupes ont été repoussées par les Espagnols. Je me suis retirée à Abra mais les Espagnols m’y ont retrouvée et finalement capturée.

 

J’ai été pendue avec mes troupes, sur la place centrale de Vigan, le 20 septembre 1763.

 

Fin ignominieuse ? Non, fin glorieuse. Qui a contribué à faire de moi un symbole de la liberté des Philippins.

 

Shaima SANSONETTI – 2de - LFM

 

N.D.R. : Comme l'ensemble des articles de cette chronique, cette "interview exclusive" d'un personnage historique est évidemment une interview fictive écrite à partir d'éléments historiques avérés.

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