Actuellement en salle en France, " L'inconnu de la Grande Arche" retrace de façon fictionnée la construction du célèbre édifice de La Défense. Le Petit journal de Jakarta en profite pour revenir sur le parcours éclectique de Paul Andreu qui a supervisé les travaux de ce bâtiment mais qui est aussi l'architecte de l'aéroport de Soekarno-Hatta de Jakarta inauguré en 1985.


Un architecte à la formation éclectique
Le film "L'inconnu de la Grande Arche" actuellement en salle en France retrace l'histoire de la construction du célèbre bâtiment de La Défense à travers son architecte : Otto von Spreckelsen. Les idées de ce dernier vont très vite se heurter à la complexité du réel et aux aléas de la politique. Désillusionné, il décide de se retirer du projet et laisse sa place à Paul Andreu.
Polytechnicien, diplômé de l'École nationale des ponts et chaussées et de l'École nationale supérieure des beaux-arts, il devient l’architecte de la société des Aéroports de Paris en 1968. Il occupa ce poste pendant 40 ans et conçut une vingtaine d'aéroports dans le monde dont Charles-De-Gaulle et celui Soekarno-Hatta à Jakarta.
L'aéroport Soekarno-Hatta, un projet novateur

Il s’agit à l’époque d’un projet novateur. Pour la première fois, un aéroport réconcilie l’univers technologique et la nature, le jardin entre au cœur du projet. C’est en 1985 que le terminal 1 de l’aéroport de Jakarta ouvre, il est suivi par l’ouverture du terminal 2 en 1991. Paul Andreu s’est inspiré des kampung indonésiens qui rassemblent des petites maisons aux toits rouges, entre arbres et rizières. Image que l’on a toujours aujourd’hui lorsque l’on atterrit à Jakarta aux terminaux 1 et 2. L’architecte a voulu que les salles d’embarquement soient telles des maisons indonésiennes où l’on a l'impression d'être assis au milieu d’un jardin tout en attendant son avion. Une impression d’être en pleine nature qui en fait un aéroport unique. Une autre époque où les questions écologiques étaient moins prégnantes.
Un architecte de la géométrie circulaire
Son architecture novatrice et sa conception de la géométrie circulaire vont marquer l'organisation des terminaux du monde entier. L’humain était au centre de son travail :
Chaque fois que je pense un projet, je ne crée pas une boîte pour y organiser du mouvement, mais je conçois les murs en fonction du mouvement que les gens effectueront à l’intérieur.
Que ce soit dans un aéroport ou dans un opéra, ces espaces où l’on passe de la terre à l’air ou de la vie courante à celle de fiction lui faisaient se sentir « comme un constructeur de serres où on met les plantes pour qu’elles grandissent.»

Paul Andreu laisse des réalisations extraordinaires dont la liste est longue. Sur son site web, on peut y lire une citation de Lao-Tseu qui peut tenir lieu de conclusion:
Le but n’est pas seulement le but, mais le chemin qui y conduit”
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