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Prêt-à-porter...de-nouveau

Recyclage vetements Hong Kong Redress The 3% mountainRecyclage vetements Hong Kong Redress The 3% mountain
"The 3% Mountain"- Oeuvre exposée par Redress en 2011 qui représente 3% du volume de textiles jetés au quotidien à Hong Kong - Photo @Redress
Écrit par Nelly Albérola
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 10 mai 2018

Hong Kong gaspille et souvent plus que beaucoup d’autres villes au monde. Certains produits pourraient pourtant facilement être recyclés ou simplement réutilisés par les consommateurs. C'est le cas du textile. Tour d'horizon des solutions pour devenir un citoyen éco-responsable.

Les soldes d'été, la rentrée scolaire, un entretien d'embauche... Autant de raisons de retourner régulièrement dans les magasins pour enrichir sa garde-robe. Dans une ville qui ne compte plus ses boutiques de prêt-à-porter, l'achat est simple, le choix multiple, les vêtements se trouvant à tous les prix et toutes les qualités.

Résultat : 306 tonnes de textile finissent, chaque jour, dans les décharges de Hong Kong*.

Le recyclage

Pourtant, des solutions existent. À commencer par le recyclage.

De nombreux magasins de prêt-à-porter tels que H&M, Puma ou encore Marc & Spencer, se sont lancés dans des campagnes de récupération des vêtements indésirables.

Les associations caritatives sont également des lieux courants de dépôt. Grâce à un programme communautaire, le département des affaires familiales a installé, dès 2006, des conteneurs sur tout le territoire (Liste en bas de l'article). Les vêtements collectés sont ainsi redistribués aux œuvres de charité partenaires du programme, pour être donnés ou revendus.

Une vente qui fonctionne d'ailleurs plutôt bien: Selon le bilan de l'Armée du Salut de juillet dernier**, 732 000 vêtements ont retrouvé preneur, entre avril 2016 et mars 2017, dans les seize Family Stores du territoire. Soit une moyenne de 2000 vêtements par jour.

 

Vestments point de collecte a Hong Kong
Points de collecte à Hong Kong @Nelly Albérola

Prêt-à-porter...de-nouveau

L'achat de vêtements d'occasion est, en soi, une solution encore plus efficace pour lutter contre le gaspillage (Recycler, c'est bien, réduire, c'est mieux!). Malheureusement, encore aujourd'hui, les consommateurs épinglent plus l'étiquette de la pauvreté que celle de l'éco-responsabilité sur ces produits.

Bien décidée à briser les préjugés, l'organisation non gouvernementale Saint James Settlement a lancé, en 2008, les Green Ladies, des boutiques de mode qui proposent toute une collection de vêtements et d'accessoires d'occasion et de haute qualité, pour une utilisation durable des ressources. Grâce à un système de consignation, les clientes peuvent récupérer jusqu'à 30% de la vente de leur vêtement déposé, en bons d'achat. 

Trois entreprises françaises occupent également ce segment porteur et écolo à Hong Kong. Label Chic qui intervient dans le haut de gamme a ouvert en janvier une boutique sur Gough Street après plusieurs années de ventes privés et de pop-up stores. Vestiaire collective a lancé son site marchand pour offrir aux hongkongais un « vide-dressing en ligne de pièces de luxe et de designers ». Me & Co lance des vide-dressing ponctuels dans des pop-up stores depuis l’an dernier.

Les enfants aussi ne sont pas en reste avec le site marchand Retykle qui propose des vêtements d’occasion pour tous les âges.

Tendance à la durabilité

Autre solution possible : Les « eco brand », à savoir des marques proposant de nouveaux vêtements suivant des pratiques durables tout au long de leurs chaines de production et/ou d'approvisionnement. Pour assurer le respect de ces pratiques, un Consortium d'entreprises de mode durables a vu le jour en avril 2008. Il regroupe aujourd'hui plus d'une quarantaine de compagnies basées à Hong Kong.

Parmi lesquelles Redress Limited. Enregistrée, en 2007, à Hong Kong, comme un établissement de bienfaisance à caractère public, l'organisation environnementale, fondée par Christina Dean, s'applique à réduire le gaspillage du textile à tous les niveaux de l'industrie de la mode. À commencer par les créateurs : Dès 2008, Redress lance le prix Design EcoChic, aujourd'hui appelé Redress Design Award, une compétition de création de mode durable à partir de déchets textiles minimum de déchets textiles. Local dans un premier temps, le concours-formation est désormais ouvert à tous les étudiants et jeunes designers d'Asie, d'Europe et des Etats-Unis. Pour marquer les dix ans de l'organisation, un grand défilé de mode est prévu/ a été organisé ce mois-ci/en septembre à Hong Kong.

 

*Contre 217 tonnes par jour en 2011 (Monitoring of Solid waste in Hong Kong, Waste Statistics 2015, publié par le département gouvernemental de Protection de l'Environnement en décembre 2016 et révisé en avril 2017)

**Quatre associations non gouvernementales sont partenaires depuis l'année dernière et jusqu'en août 2019 : l'Armée du Salut, les Amis de la Terre – Hong Kong, l'Action chrétienne, et TNC, The Nature Conservancy.

 

Pour en savoir plus :

Trouver les points de collecte à Hong Kong 

Sustainable Fashion Business Consortium (SFBC) : http://sfbc.org.hk/template

Information sur Redress
 

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