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Attention au retour des méduses-boîtes en Thaïlande, notamment à Phuket !

Alors qu’elles préfèrent habituellement se promener le long des côtes thaïlandaises entre février et mai, de dangereuses méduses-boîtes sévissent autour de Phuket. Soyez sur vos gardes !

Méduse-boîte Méduse-boîte
Écrit par La rédaction de Thaïlande
Publié le 17 octobre 2025


 

Les autorités thaïlandaises préviennent que les très dangereuses cuboméduses ou méduses-boîtes prenaient plaisir à se baigner à Phuket. Les sauveteurs de Patong Beach ont signalé une augmentation significative du nombre de piqûres qu’ils doivent soigner, certaines nécessitant une hospitalisation. Si vous êtes victime d’éruption cutanée rouge, de sensation de brûlure et de réaction allergique à la sortie de l’eau, ne perdez pas de temps pour agir.

Voici ce que lepetitjournal.com vous disait de ce désagréable compagnon, l’année dernière, sous la plume de Peyoun Castillo :

« La cuboméduse ou méduse-boîte (box jellyfish en anglais) se trouve principalement dans les eaux côtières peu profondes, et les risques de croiser son chemin sont plus élevés pendant la saison chaude (février-mai).

Celle que l’on rencontre dans les eaux d’Asie du Sud-Est, notamment dans le Golfe de Thaïlande et la Mer d’Andaman, figure parmi les plus dangereuses au monde en raison de son venin potentiellement mortel pour l’être humain.

 

Méduse-boîte

 

Connue sous le nom scientifique de Chironex fleckeri, ce redoutable cubozoaire de la famille des Chirodropidae navigue dans les eaux tropicales et subtropicales de la zone allant du nord de l’Australie jusqu’aux Philippes, entre les océans Indien et Pacifique.

On l’appelle plus communément la cuboméduse d’Australie, mais aussi la "main de la mort"… Et pour cause, Chironex fleckeri dispose de l’un des appareillages d’empoisonnement les plus performants du monde naturel connus à ce jour.

 

Des millions de mini-harpons, un venin mortel

 

Cette cuboméduse quasi transparente est coiffée d’une ombrelle cubique pouvant mesurer jusqu'à 30 centimètres de côté à laquelle sont attachés des dizaines de tentacules ultra fins, de quelques millimètres de diamètre et d’une longueur d’environ trois à quatre mètres.

Ces derniers contiennent des millions de cellules venimeuses appelées nématocystes (ou cnidocystes). Il s’agit de mini-harpons munis d’un cil sensible à une substance présente sur les poissons, les crustacés et aussi les humains, qui déclenche en un éclair, tel une gâchette de fusil, un dispositif d’attaque surpuissant dès lors qu’un contact est établi. Les nématocystes injectent avec force et une rapidité inouïe un venin capable de tuer un être humain en seulement cinq minutes. 
 

Méduse-boîte

 

À la différence de la plupart des cnidaires, dons le contact avec les tentacules est avant tout urticant, le venin de la cuboméduse d’Australie a cette particularité qu’il passe directement dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques, et qu’il agit rapidement sur le système cardiovasculaire. En fonction de la dose reçue, il peut provoquer des problèmes respiratoires et cardiaques jusqu’à l’arrêt du cœur dans certains cas. Compte-tenu de l’intensité de la douleur engendrée et de l’effet paralysant sur les muscles, il arrive aussi assez souvent que les victimes se noient avant même de pouvoir recevoir les premiers soins.

 

Une cinquantaine de morts par an dans le monde

 

Le nombre de cas mortels recensés reste relativement modeste, on parle d'une cinquantaine de décès par an dans le monde pour l'ensemble des cuboméduses. Pour ce qui est de Chironex fleckeri, les Australiens lui imputent soixante-dix morts sur leur littoral sur les 100 dernières années.

Toutefois, des disparitions de touristes en Thaïlande ont eu un retentissement important, comme le décès d'un enfant français de cinq ans à Koh Phangan en 2014 ou encore celui d'une touriste allemande à Koh Samui. Plus près de nous, une Australienne de 23 ans a survécu à une attaque en octobre dernier sur l'île de Koh Phangan grâce à l'intervention rapide de personnes présentes sur la plage. Hospitalisée pendant plus d'un mois, il lui a fallu attendre deux semaines pour pouvoir marcher en raison des brûlures subies, rapportait en janvier le média australien 9News.

 

Méduse-boîte

 

En cas de piqûre par une méduse-boîte, il est essentiel de solliciter sans attendre des soins médicaux d'urgence, car le venin peut causer des dommages graves en peu de temps. En termes de premiers soins, l'application immédiate de vinaigre ou d’eau de mer sur la zone touchée, sans frotter la plaie, est recommandée pour désactiver les cellules urticantes. Le Dr Angel Yanagihara, biologiste de l’Université de Hawaï, connue pour son expertise dans le domaine des cuboméduses, ajoute que l’application d’eau de mer chauffée (entre 42 et 45 degrés Celsius) permet d’apaiser la douleur. L'eau douce et le froid sont à proscrire selon l’experte, qui a elle-même été fait l’expérience des piqures de cuboméduses.

Attention enfin si vous tombez sur des cadavres de cuboméduses échoués sur la plage ou flottant sur la surface de l'eau car les nématocystes restent actifs après la mort du cubozoaire et peuvent toujours injecter du venin. »


Panneau illustration attention méduses

 

Quelques conseils pour une intervention de première urgence

 

Au cas où vous ou l’un de vos proches se ferait piquer, voici les premières mesures d’urgence recommandées :

  • sortir immédiatement de l’eau, ne pas continuer à nager car les symptômes peuvent s’aggraver et entraîner une noyade en cas de réactions allergiques graves,
  • dans les cas graves, impliquant une perte de connaissance ou des difficultés respiratoires, appeler les secours et commencer immédiatement la réanimation cardio-pulmonaire (pour ceux qui ont appris les gestes de premier secours),
  • verser rapidement du vinaigre sur la plaie pour empêcher la libération de venin supplémentaire par les cellules urticantes. Si vous n’avez pas de vinaigre, rincer à l’eau de mer mais ni eau douce, ni urine, ni huile,
  • ne pas frotter, ne pas même toucher la plaie à mains nues, car les cellules urticantes peuvent demeurer. Retirer soigneusement les tentacules à l’aide d’une pince à épiler.
  • consulter au plus vite un médecin, surtout en cas de réaction grave,
  • même pour les cas bénins, observer l’évolution de la personne piquée pendant au moins une heure car certaines espèces, comme par exemple l’Irukandji, provoquent des symptômes initiaux légers, qui s’aggravent par la suite.
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