Avis aux mordus des manifestations culturelles hautes en notes, couleurs, leçons et souvenirs. Le festival “Sagunt a Escena”, dans son édition XXXVII, présente le 12 août une journée entièrement valencienne avec la présence de la compagnie de danse “Titoyaya” au Théâtre Romain de la ville et celle de la compagnie de théâtre “Col lectiu Intermitent” au Centre culturel Mario Monreal.
À 22h30, Titoyaya Dansa présente au Teatro Romano de Sagunto son spectacle “CARMEN.machuia”. Réalisé par Gustavo Ramirez Sansano et Verònica García Moscardó, la pièce a reçu le prix du meilleur spectacle de danse aux Prix des arts scéniques valenciens de 2019. “CARMEN.maquia” est une version contemporaine du classique de Merimée, inspirée de la liberté d’opéra et la musique de Bizet. De plus, elle a été désignée par le Chicago Sun en tant que chef-d’œuvre de référence que d’autres prestigieuses compagnies de ballet n’ont pas hésité à inclure dans leurs répertoires. De ce fait, elle est distribuée aux quatre coins du globe et ce, dans le cadre du programme “Lincoln Center at the movies”.
À 20 heures, au Centre culturel Mario Monreal, la troupe “Col lectiu Intermitent” met en scène “Diktat d’Enzo Corman”, dirigée par Juan Pastor et interprétée par Toni Misó et Morgan Blasco. L’histoire met en scène deux demi-frères qui affrontent leurs raisons et leurs expériences du passé. Le plus jeune revient de son exil après vingt-cinq ans et enlève son aîné qui est à deux doigts de faire sa majestueuse entrée dans le nouveau gouvernement. L’enfance des deux protagonistes s’apparente à un long fleuve tranquille. Leur présent, lui, est un chassé-croisé d’événements qui se suivent sans se croiser ni se ressembler. Tant bien que mal, ils essaient de forcer le destin par le poids des mots et le choc des maux.
Au menu du 13 août, le “Off Romà” propose deux spectacles en sus. Le rideau se lève à 20 heures tapantes sur la Montée au Château, heure à laquelle la compagnie française Daraomaï présente son spectacle de cirque “Tiravol”. L’ambiance bon enfant est garanti grâce à ce moment de complicité le temps du récit d’un voyage troublé par une rencontre ô combien particulière. Deux heures plus tard, la compagnie “Trajín Teatro clôt” le bal tout en beauté avec “Mauthausen, la voix de mon grand-père” et ce, à l’Auditorium Joaquin Rodrigo.
Ce spectacle transmet le témoin réel de Manuel Diaz, survivant du désastreux camp de concentration nazi de Mauthausen, à partir des souvenirs enregistrés par lui-même avant sa mort, auxquels donne vie, éternellement, Inma González, sa petite-fille. Un chant à la vie et à la force de l’être humain, à la solidarité et à l’humour comme une stratégie, littéralement, de survie.
Sagunt a escena : une riche programmation des compagnies et groupes de théâtre valenciens est par ici