Adieu José, bonjour Pablo ! Finies les Carmen, place aux María ! En trente ans, les prénoms les plus donnés à Valencia ont changé de sonorité, signes discrets mais révélateurs d’une société qui se transforme. On fait le point.


María et Pablo détrônent Carmen et José chez les moins de 30 ans
Chez les plus de 60 ans, les registres municipaux parlent clairement : M. Carmen (5.842), Carmen (4.395) et Josefa (3.921) tiennent la corde. Chez les hommes, José (5.409), Francisco (3.938) et Antonio (3.787) règnent encore. Mais à l’autre bout de l’échelle, les moins de 30 ans affichent d’autres préférences : María (3.099), Lucía (2 +.889) et Paula (2 .359) pour elles ; Pablo (3.064), Alejandro (2.766) et Daniel (2.090) pour eux.
De nouveaux prénoms plébiscités à Valencia
Chez les jeunes femmes, d’autres prénoms confirment cette rupture générationnelle : Marta, Sofía, Sara, Laura, Clara, Alba et Andrea figurent parmi les plus populaires, là où dominaient autrefois Amparo, M. Dolores, Concepción ou encore M. Pilar.
Même scénario chez les garçons : Carlos, Álvaro ou Javier s’invitent là où régnaient Vicente, Rafael ou Miguel. Les vieux classiques ne disparaissent pas, mais ils reculent face à des prénoms plus « internationaux », plus dans l’air du temps.
Les patronymes tiennent bon
Côté noms de famille, en revanche, rien ne bouge. García (21.621 habitants), Martínez (18. 896) et López (12.349) tiennent toujours le haut du pavé, suivis des éternels Pérez, Sánchez et González.
Ces évolutions traduisent bien plus qu’un simple changement de mode. Elles reflètent les transformations sociales et culturelles de la société valencienne, influencée par les dynamiques d’ouverture internationale, les médias et l’évolution des références collectives. Un miroir intime des mutations de la ville et de ses habitants.
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