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Quentin Dupuis "C’est très agréable d’avoir le support de mes amis !"

Quentin Dupuis, un jeune prodige du kartingQuentin Dupuis, un jeune prodige du karting
Écrit par Shirley SAVY-PUIG
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 25 janvier 2018

Elève de 1ère au Lycée Français de Valence, Quentin Dupuis partage son temps entre ses études et ses courses de karting qui l'amène sur les plus grands circuits de France et d'Espagne. Originaire de la région parisienne, il s'est installé à Valence avec sa famille en 2015 afin de se consacrer à ce sport mécanique. Avec une vingtaine de titres à son palmarès en France et de nouvelles victoires espagnoles, il apparaît comme étant l'un des grands espoirs français du sport automobile.

Lepetitjournal Valence : Comment avez-vous débuté le karting ?

Quentin Dupuis : C'est grâce à mon père qui faisait du rallye et participait à des championnats du monde (NDLR : Son père, Jean-Pierre Dupuis, était co-pilote rallye dans les années 70 et 80). Depuis tout petit, j'étais dans le bain de la compétition et je regardais les courses automobiles. J'ai voulu me mettre au kart quand j'avais sept ans. Mes parents étaient un peu réticents parce que c'est un sport automobile et mon père me disait que c'était dangereux. Mais à dix ans, ils m'ont finalement offert un kart pour mon anniversaire et j'ai commencé la compétition à onze ans, après un an d'entraînement seulement. J'ai tout de suite été dans le bain des compétitions. C'est une passion importante et c'est un sport qui m'a toujours passionné, j'ai toujours voulu faire ça.

Mais au-delà de l'exemple de votre père, qu'est-ce qui vous a attiré dans le karting ?

J'ai toujours aimé les voitures et les moteurs. Encore maintenant j'aime suivre la Formule 1 et tous les championnats autos en général. C'est quelque chose qui m'a toujours passionné. J'aimerais en faire mon métier et rester dans la compétition automobile.

Parmi les pilotes automobiles, quels sont ceux qui vous inspirent, qui est votre modèle ?

Lewis Hamilton et Sebastian Vettel : ce sont ces deux pilotes qui m'intéressent le plus. Quand je regarde Hamilton, je me rends compte que nous avons à peu près le même parcours car nous avons commencé le karting assez tard. En général, les pilotes commencent vers six ou sept ans. Lui a débuté le karting vers neuf ou dix ans, comme moi.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre palmarès ? Quel a été votre premier prix ?

La première course que j'ai gagnée, c'était au Championnat Régional d'Ile-de-France. C'était ma 3e course. Je m'en souviens très bien : c'était en Novembre, il faisait vraiment une pluie torrentielle et la course s'est finie sous un drapeau rouge, elle a été annulée. C'était mon premier podium et ma première victoire.

Et depuis, on ne vous arrête plus !

Là, je dois en être à peu près à une quinzaine, une vingtaine de victoires avec des pôles positions dans les Coupes de France et des pôles positions dans les Championnats de France. Et depuis deux ans beaucoup de victoires en Espagne !

 

Quelle victoire reste pour vous la plus importante ?

C'est celle du Championnats de France où j'ai fini 4e. Je n'ai jamais réussi à décrocher un podium en Championnat de France, seulement en Championnat Régional et en Coupe des Marques. Il y a également ma victoire de l'année dernière au Championnat d'Espagne car c'était ma première victoire ici. Elle m'a marquée parce que, de base, cela semblait compliqué pour moi puisqu'aux qualifications, j'avais terminé 12e. Mais sur les phases finales, je suis remonté à la première place dans les deux finales. C'était vraiment une belle course.

Cela fait deux ans maintenant que vous êtes venu vous installer en Espagne avec votre famille. Votre choix de vie est lié, entre autres, à la compétition sportive. Pourquoi ?

C'est un peu lié oui. Nous voulions voir un autre monde du kart, voir comment cela se passait dans les autres pays. On a pensé à l'Espagne pour le soleil mais surtout pour les pistes qui sont très réputées avec les courses.

Et plus précisément, pourquoi Valence ?

Ce sont mes parents qui ont choisi Valence. Nous avions pensé à Barcelone qui a un circuit automobile, mais la langue catalane nous a fait un peu peur. A Valence il y avait également un circuit automobile, celui de Cheste qui est juste à côté. C'est un bon changement et j'apprécie de vivre ici. J'ai tout de suite réussi à m'intégrer avec les espagnols.

Pensez-vous que le karting soit plus populaire en Espagne qu'en France ?

C'est l'inverse. En France, c'est plutôt l'automobile qui a la côte alors qu'ici, les Espagnols sont très moto. En France, c'était beaucoup plus facile, il y avait beaucoup d'aide pour que le karting soit un sport assez réputé. Par exemple, à la télé, des chaînes de sport auto rediffusaient des courses de karting alors qu'en Espagne, je n'ai toujours pas trouvé de chaînes qui les passent. Ils sont vraiment plus moto que nous.

Vous êtes en 1ère au Lycée Français de Valence. Arrivez-vous à poursuivre vos études ? Vos professeurs connaissent-t-ils votre situation ? Est-ce que le Lycée Français a mis en place un aménagement spécifique ?

Dès le début de l'année scolaire, mes parents communiquent mon calendrier sportif à mes professeurs. Ils peuvent m'aider pour les cours et me les donnent toujours en avance. C'est vrai que je rate beaucoup de journées, presque une semaine par mois à certains moments. Mais j'arrive à avoir un bon niveau malgré mes absences. De toute façon, c'est un contrat moral avec mes parents : s'il n'y a pas les cours, il n'y a pas de kart.

Et vos camarades de classes, ils savent ce que vous faites également ?

Oui, toute la classe le sait car je suis souvent absent. C'est vraiment agréable d'avoir le support de mes amis pour me soutenir à chaque compétition. Ils me demandent comment ça se passe, si je fais des bons résultats, ils me supportent et m'encouragent. Et si je fais des courses à Cheste, ils viennent me voir !

L'année prochaine qu'allez-vous faire ? Quels sont vos objectifs ?

L'année prochaine, je passe en 1ère S. Plus tard, j'aimerais me spécialiser dans le monde automobile et trouver une équipe officielle pour devenir pilote officiel, mais c'est compliqué, il me faudrait des sponsors notamment. Si je ne deviens pas pilote automobile, j'aimerais être ingénieur automobile et travailler pour de grandes écuries de Formule 1. J'adore la mécanique et je m'investis beaucoup dans le Kart. Même s'il y a mes mécaniciens, je vais toujours travailler sur la voiture pour apprendre les différents réglages du kart, la pression des pneus, le moteur, etc. C'est une manière de développer une bonne cohésion d'équipe. Le karting, s'il n'y a pas une bonne cohésion d'équipe, ce n'est pas amusant, on ne prend pas de plaisir. C'est là-dessus que je m'entraine beaucoup.

Vous venez d'évoquer les sponsors. Il me semble que vous en recherchez de nouveaux en Espagne ?

Oui nous recherchons des sponsors car en France nous en avions plusieurs, de toutes sortes : des chaînes de restaurants, des petites et moyennes entreprises qui voulaient toujours nous aider. Ici, en Espagne, c'est un peu plus difficile parce que, pour l'instant, je ne suis pas très connu. Sans sponsors, c'est plus compliqué de faire du karting car c'est un sport qui coûte cher, qui nécessite un gros équipement qu'il faut renouveler régulièrement. Par exemple, pour chaque course, j'utilise quatre trains de pneu. Heureusement, j'arrive à avoir encore de l'aide de France grâce à des personnes qui me suivent et qui me permettent de payer une grande partie de mon matériel. Mais ce sont principalement mes parents qui me financent à l'heure actuelle.

 

Vous êtes une entreprise ou un particulier et vous souhaitez aider Quentin dans le financement de ses courses en devenant son sponsor ? Rendez-vous sur la page Facebook Quentin Dupuis Karting ou envoyez un message à valence@lepetitjournal.com, et nous ferons suivre ! 

 

Vous êtes expatriés ou vous connaissez un expatrié remarquable, qui a vécu des expériences exceptionnelles, qui s'implique dans la vie locale valencienne ou francophone, qui est un artiste, un sportif ou un entrepreneur admirable? Envoyez-nous vos propositions d'interviews à l'adresse suivante : valence@lepetitjournal.com

(Photos©Fotocar13 et A.Alivaud)

Shirley SAVY PUIG (lepetitjournal.com/valence) Jeudi 22 Juin 2017 
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Shirley Photo Pro
Publié le 25 janvier 2018, mis à jour le 25 janvier 2018
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