

Vous habitez à Paris ou sa région et vous êtes nostalgiques de Valencia ? Valencien ou Espagnol, "la millor terreta del món" vous manque ? Saviez-vous qu’il existe une association parisienne dédiée à la culture valencienne dans le XIe arrondissement ? Rencontre avec Pilar de la Guía Solaz et Mari-Carmen Criado Santa Margarita, nouvelle présidente et présidente sortante, pour nous parler de cette association dynamique.
A l’origine, Amado Granell et des exportateurs d’oranges
C’est à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale qu’est née la Casa Regional Valenciana de París puisque celui qui l’a créé en 1947 est le militaire valencien Amado Granell qui avait contribué à la Libération de Paris trois années auparavant.
Ainsi depuis plus de 70 ans, cette association apporte son aide aux Valenciens débarquant dans la capitale française. D’abord pour les exportateurs de fruits et légumes, notamment les producteurs d’oranges qui venaient à Paris pour vendre leurs récoltes, puis, au fil des années, aux expatriés espagnols et aux étudiants Erasmus.
Peu à peu, l’association s’est ouverte à l’ensemble des Espagnols qui vivaient à Paris ainsi qu’aux Français désireux de partager la culture et les traditions valenciennes.
Une association dynamique
Située au numéro 7 de la rue Jean Macé dans le XIe arrondissement, l’association se compose d’une centaine de personnes. Cependant, lors de grands événements, comme ce fût le cas le vendredi 20 septembre dernier à l’occasion du World Paella Day qui coïncidait en France avec les journées du patrimoine, plus de 200 personnes étaient présentes pour partager une véritable paella valencienne.
Depuis 2016, Mari-Carmen Criado Santa Margarita était la présidente de cette "maison valencienne". Partie au départ pour une seule année en tant qu’assistante de langue, elle s’est finalement installée à Paris où elle y a vécu treize ans et est devenue enseignante dans un lycée. De retour à Valencia avec son mari, rencontré dans l’association, et sa fille de deux ans, elle a cédé sa place à Pilar de la Guía Solaz cet été. Tout comme Mari-Carmen, Pilar avait quitté Valence pour faire son Erasmus en 2010 mais cette ancienne Fallera de la Corte de Honor de la Fallera Mayor de Valencia 2008 a trouvé l’amour et travaille dorénavant en tant qu’ingénieure pour une filiale d'EDF.

La maison valencienne de Paris
Véritable foyer culturel valencien en plein Paris, la CRV élit même sa Fallera Mayor qui la représentera lors des événements officiels. Si Mari-Carmen a tenu ce rôle en 2013 et Pilar en 2017, cette année c’est Inma Alapont qui porte les couleurs de la CRV sur son écharpe. Et les traditions valenciennes sont respectées à la lettre puisque chaque année la Fallera Mayor de la Casa Regional de París est présentée lors de son exaltation à l’ensemble des membres de l’association sous le regard bienveillant de la Fallera Mayor de Valencia sortante.
De même, lors des Fallas, une délégation parisienne est présente chaque année et participe à l’Ofrenda grâce à un Casal Faller avec qui l'association est jumelée. La Fallera Mayor quant à elle, réalise la procession avec l’ensemble des Falleras Mayores élues à l’étranger.
Par ailleurs, La CRV avait accueilli en 2016 Alicia Moreno et Sofía Soler, les Falleras Mayores de Valencia lorsque ces dernières étaient venues présenter la candidature de la ville de Valencia pour que les Fallas soient inscrites au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Des activités d’aide à l’intégration et de découverte culturelle
L’objectif premier de la Casa Regional Valenciana est d’apporter toute l’aide nécessaire aux Valenciens et aux Espagnols qui arrivent à Paris et qui peuvent se sentir perdus dans certaines démarches. Ainsi, il est arrivé à Mari-Carmen d’aider ses compatriotes pour faire la traduction lors de rendez-vous chez le médecin ou de téléphoner à des agences immobilières.
Mais le fer de lance de l’association c’est sa volonté de maintenir et promouvoir la culture valencienne. De nombreuses activités sont régulièrement autorisées toute au long de l’année comme la célébration du "9 de Octubre" où l’on peut déguster les célèbres mocadoras importés directement de la région valencienne, ou le marché de Noël dans lequel on peut acheter des produits issus de l’artisanat valencien. Le calendrier pour la saison 2019/2020 est déjà bien lancé et vous pouvez en prendre connaissance en vous abonnant à leur page Facebook.
Le souhait de Mari-Carmen et Pilar pour l’avenir de l’association ? Que des personnes motivées viennent les aider afin de développer d’autres activités et que Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris d’origine espagnole, leur fasse l’honneur de venir déguster une paella avec eux. L’appel est lancé.
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