Un réseau de fraude démantelé à Valencia : des individus se faisaient passer pour des candidats étrangers en échange de 400 euros pour passer l'examen de maîtrise de l'espagnol. Les autorités, en collaboration avec l’Institut Cervantes, ont intensifié les contrôles pour mettre fin à cette fraude massive.
Pour certains candidats à la nationalité espagnole, la maîtrise de la langue semble être un obstacle insurmontable. La Police nationale a récemment démantelé un réseau d’usurpateurs à Valencia qui, moyennant 400 euros, a profité de cette détresse pour se substituer à eux lors des examens. Concrètement, 28 personnes impliquées dans cette fraude ont passé l'épreuve d’espagnol à la place des candidats, une étape indispensable pour obtenir la nationalité.
Réussir son examen d’espagnol pour 400 euros
Parmi les personnes arrêtées, un homme de 54 ans est accusé d’usurpation d’état civil et de falsification de documents. Il s’est présenté à un examen d’espagnol muni de faux papiers et d’un passeport au nom d’une autre personne. Son objectif : passer l’épreuve à la place du véritable candidat afin de l'aider à obtenir la nationalité espagnole.
Loin d'être isolé, ce cas est en réalité la pièce maîtresse d’un réseau bien organisé, qui exploitait les failles du système pour offrir une voie rapide et illégale vers la nationalité. Moyennant 400 euros par intervention, les membres de ce réseau se présentaient dans les centres d’examen à la place des candidats légitimes, souvent désespérés face à la barrière linguistique.
La police démantèle le réseau à Valencia
Tout commence en 2022, lorsque la Brigade provinciale de l'immigration et des frontières de Valencia suspecte des falsifications lors des examens de langue espagnole organisés par l'Institut Cervantes. Ce diplôme, qui certifie la maîtrise du castillan, est un passage obligé pour tout étranger souhaitant obtenir la nationalité espagnole.
Face à ces soupçons, les enquêteurs mettent en place des contrôles dans les centres d'examen de la ville pour traquer les usurpations d'identité. Ce sont ces efforts qui permettent l'arrestation de 28 personnes à ce jour. Mais l'enquête se poursuit, laissant entrevoir d'autres développements à venir.
Les contrôles se multiplient
Bien que 28 personnes aient déjà été arrêtées, les enquêteurs ne ferment pas la porte à de nouvelles interpellations, tant le réseau semble vaste et organisé. Depuis le début de son enquête, la police a mené 22 contrôles dans différents centres d’examen à Valencia. Les autorités, désormais sur le qui-vive, renforcent leur vigilance.
En collaboration avec l’Institut Cervantes, la police a annoncé que ces contrôles se poursuivront lors des prochaines sessions d'examen. Une opération qui s’inscrit dans une lutte plus large contre les fraudes documentaires en Espagne. Pour rappel, l’usurpation d’identité, en particulier pour l’obtention de la nationalité, est un délit grave, passible de lourdes sanctions. Avec ce coup de filet, les autorités envoient un signal fort : il est désormais risqué de tenter de contourner la loi pour devenir espagnol. D’autres arrestations pourraient suivre.
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