La Communauté valencienne a enregistré son premier cas humain de fièvre du Nil occidental, confirmé par le Centre national de microbiologie. Cette maladie, qui se transmet par les piqûres de moustiques, est majoritairement asymptomatique, mais peut dans certains cas (environ 1%) prendre la forme d’une grande fièvre, voire d’une méningite ou d’une encéphalite.


Le Centre national de microbiologie a confirmé ce jeudi un cas de fièvre du Nil occidental dans la Communauté valencienne. Il s'agirait d'une femme de 72 ans résidant dans la ville de Puçol, qui a été admise à l'hôpital pour certains symptômes, puis en est sortie le 9 août après une évaluation positive. Il s'agit du premier cas humain détecté dans la Communauté valencienne.
Ce n'est que plus tard, après le lancement d'actions de surveillance suite à la détection d'un cas de fièvre du Nil occidental chez un cheval, que l'on a soupçonné que les symptômes de cette dame pouvaient correspondre à la fièvre du Nil occidental, ce qui a été confirmé par d’autres analyses.
Programme de surveillance de la fièvre du Nil dans la Communauté valencienne
Les mesures de surveillance et d'intervention ont été lancées le 24 juillet, suite à la signalisation d'un cas chez un cheval par le Ministère régional de l'agriculture. La Direction générale de la santé publique a entrepris de repérer les potentiels sites de reproduction larvaire. Un traitement a été appliqué et les sources et abris possibles des moustiques adultes ont été identifiés au moyen de pièges installés dans la municipalité elle-même.
Conformément au programme régional, les mesures de surveillance et de lutte antivectorielle ont été renforcées dans la municipalité. D’autres mesures pourraient être prises dans les communes voisines pour que le foyer ne se développe pas.
Les premières analyses faites à proximité n’ont cependant pas retrouvé la trace de la maladie. Soit le moustique transmetteur (C. pipiens) n'a pas été détecté, soit les résultats de l'analyse pour la détection du virus dans les populations de moustiques se sont révélés négatifs.
Alerte à Valencia : fermeture du Parque Central suite à des cas de cryptosporidiose
La plupart des cas sont bénins
La fièvre du virus du Nil occidental est une maladie infectieuse transmise par les piqûres de moustiques. Chez l'homme, la voie de transmission la plus fréquente est la piqûre d'un moustique infecté.
Il convient de noter que l'infection par le virus du Nil occidental est asymptomatique ou bénigne dans 80 % des cas, 1 % seulement présentant une maladie neuro-invasive, se présentant sous la forme de grande fièvre, et dans les cas les plus graves, de méningite ou d’encéphalite.
Au cours de l'année 2023, 125 cas humains ont été signalés dans les États membres de l'Union européenne et 24 autres dans les pays voisins de l'UE. En Espagne, un cas humain confirmé a été signalé en Andalousie.
Recommandations pour éviter la contagion
Le ministère régional invite la population à prendre des mesures préventives pour éviter les piqûres de moustiques pendant les heures d'activité maximale des espèces qui transmettent cette maladie (à l'aube et après le crépuscule).
Il est recommandé d'appliquer des mesures préventives individuelles (utilisation de répulsifs et de vêtements clairs couvrant la majeure partie de la peau) et domestiques (utilisation de moustiquaires, évitement des eaux stagnantes ou mise en place de répulsifs environnementaux), en particulier pour les populations vulnérables dont l'immunité est compromise, afin de réduire de manière significative la probabilité de transmission.
Sur le même sujet
