Trop irrégulier alors qu’il avait le match en main, le Valencia Basket a été battu à la Fonteta par le Herbalife Gran Canaria (89-92) lors du match d’appui. Éliminés dès les ¼ de finale, les Taronjers perdent leur titre et ne disputeront pas la prochaine Euroligue.
Il ne reste qu’une poignée de dixièmes au chronomètre et le Valencia mène toujours de 2 points contre Gran Canaria. L’avantage de +10 points acquis pendant le 4e quart-temps (65-55) s’est réduit comme peau de chagrin mais les Taronjas sont toujours devant. Les arbitres sifflent une faute et laissent un tout petit dixième avant le buzzer. Les deux lancers francs sont convertis : Gran Canaria arrache la prolongation. Et même si le VBC repassera devant pendant ces 5 minutes supplémentaires, ce sont bien les insulaires qui vont l’emporter. Les champions en titre sont sortis dès les ¼ de finale des playoffs.
Une irrégularité chronique
Cette élimination est cruelle mais elle n’est pas inattendue. Après le non-match de mercredi à Las Palmas, le Valencia Basket devait resserrer les boulons en défense. Cela a été fait partiellement, notamment lors du 2e quart-temps. Exceptionnels lors du Game 2, Xavi Rabaseda qui a vite cumulé 2 fautes et Oriol Paulí ont été limités à 5 et 7 points pendant le premier acte. Côté Valencia, Fernando San Emeterio (10 points), Will Thomas (8 points) et Sam van Rossom (7 points) ont pris en main le scoring. Menés à la pause (37-38), les hommes de Txus Vidorreta ont réagi comme il se devait. Au cours du 4e quart-temps, ils avaient même 10 unités d’avance. Mais petit à petit, Gran Canaria a grignoté son retard : Albert Oliver, Marcus Eriksson, Ondrej Balvin et Gal Mekel, impeccable aux lancers francs sont parvenus à renverser le match. La maîtrise mentale était de leur côté et l’équipe de Luis Casimiro mérite amplement sa qualification pour les ½ finale où ils affronteront le Real Madrid. Le VBC a manqué trop d’opportunités pour venir à bout de leurs adversaires.
Et maintenant ?
Cette élimination prématurée empêche le Valencia Basket de disputer l’Euroligue. Le club redescend donc en gamme et en rentrées financières. L’intersaison promet d’être agitée. Des joueurs vont partir. Erik Green n’a pas eu l’influence escomptée. Antoine Diot est blessé depuis un très long moment. Txus Vidorreta a eu du mal à prendre la suite de Pedro Martínez. Et que fera Bojan Dubljevic sans Euroligue ? Cette saison a été chaotique entre le changement d’entraîneur, le départ de joueurs importants (Luke Sikma et Pierre Oriola notamment) n’ont pas été compensés et les blessures ont limité les rotations de l’effectif. Jamais cette saison on a senti le Valencia Basket en mesure de retrouver la cohésion de 2016-2017. Le chantier de cet été s’annonce complexe.
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