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RENCONTRE - Gérald Di Giovanni, créateur de l'Académie Orientaliste

gérald di giovannigérald di giovanni
Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 12 avril 2018, mis à jour le 12 avril 2018

A l'occasion des 10 ans de l'Académie Orientaliste, une association française à but non lucratif, nous republions l'interview de son fondateur, Gérald Di Giovanni, que nous avions rencontré en 2013. 

Il organise depuis 2008 des stages de peinture orientaliste contemporaine qui favorisent les échanges culturels et le savoir-faire pictural entre les deux rives de la Méditerranée

Défenseur de la peinture figurative, Gérald Di Giovanni est né en Calade en 1968. Il entre, une fois le Bac en poche, dans un atelier préparatoire aux Beaux Arts et intègre l'Ecole Nationale d'Architecture de Lyon, puis sa passion pour l'art l'incite à intégrer l'École Nationale des Arts Visuels de la Cambre, à Bruxelles.

Il s'investit alors totalement dans ses études et s'inscrit également à l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles-Saint Gilles, où Nicolas de Staël fut élève. Il profite de cette période belge pour visiter de nombreux musées et se passionne pour le travail des peintres flamands dont il admire le travail de la lumière et des couleurs.

Ses études terminées, il revient s'installer à Villefranche Sur Saône et ouvre son premier atelier. Parallèlement, il travaille à l'élaboration d'un outil pédagogique pour aider les gens à comprendre l'art.

En 2006, il ouvre sa propre école dans cette même ville, « La Nouvelle Académie ». Un second établissement voit le jour en 2007, à Lyon dans le quartier d'Ainay.

La Nouvelle Académie est aujourd'hui une association dont l'objet est le développement et la promotion de la peinture artistique, gérée par des artistes peintres.

En farouche soutien de la peinture figurative, son action se doit d'être plus étendue.
Sa passion pour les ?uvres orientalistes l'emmène vers la Tunisie. Les rencontres sur place lui ont permis de tisser un réseau étroit, pour promouvoir les échanges picturaux entre la France et la Tunisie.

Comment est née cette académie ?
à l'origine, en 2008, j'avais deux écoles de peinture en France avec une vision traditionnelle de l'apprentissage et une méthode de couleur particulière, la méthode des deux palettes®.

J'ai décidé de m'immerger en Tunisie et de créer une nouvelle manière de s'initier à la peinture. Nous faisions venir des français pour les plonger dans le style orientaliste, ainsi que dans la figure traditionnelle et figurative. Nous proposions des stages d'une semaine, qui alternaient apprentissage technique de la peinture et découvertes culturelles, telles que les sites archéologiques, les musées, Takrouna, Tuburbo Majus, Dougga, Zaghouan ...

Peut on parler de voyages initiatiques ?
En quelque sorte, d'autant plus que nous collaborons avec Khaled Karoui, qui est responsable des sites de Dougga et El Jem, et chargé du patrimoine tunisien, ainsi que Jean Claude Golvin, chargé de mission au CNRS. Sa spécialité est de reconstituer les villes antiques en 3D : Italie, Egypte, Tunisie.

Il a notamment fait l'élévation de la ville d'Arles telle qu'elle existait au temps des romains.

Avez vous des élèves d'autres pays ?

Très vite cette formule a connu un grand succès, et nous sommes vite passés à 5 stages par an, avec des candidats de la communaute européenne et d'origine turque, canadienne, américaine et indienne... Ensuite ses sont greffés des expats et des tunisiens.

Etes vous touchés par la période difficile que vit le tourisme tunisien ?
Oui bien sûr, comme tous ! nous aimerions que les journalistes cessent de "broder" autour de faits divers liés à la période de transition, et de s'obstiner à décrire le pays de façon déformée, voire à inventer des troubles qui n'existent pas. La Tunisie est toujours aussi accueillante et ensoleillée.


Avez vous beaucoup d'annulations ?
Oui, à chaque "événement", alors que nous avons de plus en plus de nationalités interessées par notre concept.

Désormais, nous donnons aussi des cours en langue anglaise, qui attire un grand panel de nationalités : turcs, tunisiens, anglais, français, canadiens, belges

Où est située l'Académie Orientaliste ?

A la Marsa. C'est une grande amie, Rachel Oser, qui a la gentillesse de nous ouvrir une partie de sa maison et son jardin pour nos cours.


Vous préparez actuellement la première exposition de l'Académie Orientaliste ?
Oui, c'est notre première exposition collective. Elle aura lieu du 7 au 25 mai, au Palais Kheirredine-Musée de la Ville de Tunis.

C'est grâce à l'invitation de Madame Souad Mahbouli, directrice du musée, que cette exposition a vu le jour et nous tenons à la remercier vivement...

En savoir plus


Propos recueillis par Isabelle Enault (www.lepetitjournal.com/tunis) vendredi 3 mai 2013
 

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