

Mohamed Chelbi expose à la galerie "Cherif Fine Art" du 16 décembre au 15 janvier. L'événement était très attendu, après ses derniers succès : "des singes et des hommes" en 2010 et "Faut-il en rire ?" en 2007
crédit photo : Karim Kamoun
Cette exposition de Mohamed Chelbi dans sa nouvelle couche, est comme à l'accoutumée, le miroir de son époque.
Il a peint la lumière, des puits de lueurs qui sont autant de résistances aux esprits noirs et desseins brumeux ... Visages perçant la pénombre, porteurs d'espoir et de désespoir, témoins lumineux et sentinelles rouges au regard perçant ...
On retrouve ici ses personnages fétiches : le singe sur son 31 prêt à s'emparer de "la chaise", le chat cynique et mystérieux, le clown d'un cirque transformé en arène, et les quidams sans regard, ivres d'inconscience ou de pouvoir.
D'altération en mutation, ces icônes apparaissent en rats envahisseurs, forces sombres happées par le reflet d'un clair-obscur baroque.
Si ce n'est l'exposition de l'année, cet événement est en tout cas celui qu'il ne faut rater sous aucun prétexte.
"Habité", c'est le mot qui vient à l'esprit quand on évoque Mohamed Chelbi et son oeuvre. Difficile de décrire cette possession, facile de s'y laisser prendre, sans regret.
"Peindre jusqu'à la mort, au dernier brin de ma vie, mon projet est de ne jamais atteindre le chef d'oeuvre, ne jamais arriver à l'horizon pour pouvoir continuer et courir derrière ce dernier éternellement, toujours chargé de l'Humain qui est en moi, amour et amour, et encore amour. Continuer à vivre et mourir, car je crois à la mort et je survivrai après grâce à l'art. Mon rêve, c'est de continuer à vivre et à mourir à chaque instant." dit-il.
Vernissage brunch le 16 décembre à partir de 11h00
"Puits ... et puis ?"
Galerie Hamadi Cherif - Sidi Bou Saïd
L'exposition se prolonge jusqu'au 15 janvier 2013
Isabelle Enault (www.lepetitjournal.com/tunis.html) vendredi 14 décembre 2012













