

Les propriétaires de triporteurs conduisent sans permis, car ils ont une cylindrée trafiquée de 150 cm3 à 50 cm3 et s'en servent tant pour le commerce que pour le transport de personnes
Photos P.Verger
Certes, on en voit de plus en plus dans les grandes villes mais aussi en campagne, et pourtant la plupart sont illégaux. Ces triporteurs munis d'une benne à l'arrière ou à l'avant, prolifèrent grâce à l'Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) qui a lancé un programme pour privilégier des investisseurs à acheter ce type d'engins. Si certains sont utilisés pour le transport de marchandises, d'autres les ont aménagés en transport "isotherme" ou en ateliers d'électricité ou de menuiserie ambulants. Mais d'autres vont plus loin et les utilisent pour véhiculer des personnes pour en faire un travail lucratif ou parfois pour le transport d'animaux. Il existerait environ 80.000 de ces engins dont 50% sont assemblés par des industriels marocains. En l'espace de 2 ans, c'est entre 20 et 25.000 triporteurs qui ont été importés de Chine en majorité.
Un prix d'achat entre 15.000 et 18.000 Dhs
L'utilité de ces engins n'est pas à prouver mais le problème vient du fait de leur illégalité par rapport au code la route. Plus de 90% circulent en étant enregistrés dans la

Changement avant janvier 2013
Si l'obligation de respecter la législation pouvait bloquer un processus de promotion socio-économique pour des catégories sociales défavorisées, il devient plus en plus obligatoire de faire respecter le code de la route. Le coût pour chaque triporteur serait de l'ordre de 4.500 Dhs qui n'est pas du tout à la portée des utilisateurs. Un problème que les autorités ont du mal à canaliser car dans certains quartiers défavorisés, ces triporteurs pallient la défaillance des services publics de transport. Dans l'impossibilité de faire respecter à la lettre la loi, les autorités ont prévu de laisser circuler ces triporteurs jusqu'en janvier 2013, après quoi les contrôles se feront plus stricts. D'un autre côté, certains tiennent à respecter la loi et regrettent que sous le prétexte de jouer un rôle social le nombre de ces engins se développe au détriment de la sécurité. Un nouveau changement qui aura du mal à passer comme le port obligatoire du casque, le respect des feux tricolores, les stops et bien d'autres anomalies qui ne nous surprennent plus.
Pierre Verger (www.lepetitjournal.com/marrakech.html) mercredi 11 janvier 2012


































