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Festival Kanto Matsuri pour les 100 ans du Meiji Jingu

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Écrit par Elena El Meliani
Publié le 20 janvier 2020, mis à jour le 20 janvier 2020

Le week-end dernier se tenait un festival peu commun en plein centre de Tokyo : le Kanto Matsuri qui peut être traduit par « le festival des lanternes. » Il s'agit originellement d'une fête en lien avec Tanabata qui se déroule chaque année dans la ville d'Akita, du 3 au 6 août. Dans le cadre de la célébration du centième anniversaire du sanctuaire shintoïste Meiji Jingu, intéressons-nous  à cette coutume.

 

meiji jingu sanctuaire japon

 


Tout proche de Harajuku et de Shibuya, une fois dans le parc de Yoyogi et le grand tori d’entrée passé, on se croirait presque à une autre époque. Une allée traverse la forêt et le soleil tente de percer à travers les arbres. Le calme règne dans ce sanctuaire. Et pourtant, plus l’on se rapproche du centre, et plus l’effervescence de ce festival se fait ressentir. Les gens affluent de toute la ville, de tout le pays, du monde entier. 


Un autre tori franchi, une allée de lanternes indique le chemin principal. Ce week-end, plus qu’un lieu touristique, le Meiji Jingu devient un haut lieu de recueillement. Le shintoïsme est né au Japon et le pays compte près de 90 millions de shintoïstes, soit 70% de la population. Ce temple est donc le rendez-vous des croyants en ce week-end de trois jours. 


En face de ce mur de lanterne ont été érigés une trentaine de panneaux relatant l’histoire des lieux. Comme une sorte de frise chronologique, de petits textes écrits en différentes langues accompagnent les photos d’archives et les dessins d’époque. 


Bien loin de tous les centres commerciaux et des buildings interminables, du flux incessant de passants et de voitures, il y a en ces lieux quelque chose d’apaisant. Un petit quelque chose qui nous permet d’imaginer ce qu’était la vie avant la technologie. 


Les préparations battent leur plein. Les passants se purifient les mains, passent l’entrée du Meiji Jingu et font de nombreuses prières. C’est aussi l’occasion d’écrire leurs vœux pour la nouvelle année sur des ema, ces plaques en bois accrochées à un portique près du temple, pour qu'ils soient lus par les kami (les dieux). 


Pendant deux jours, il était possible de se familiariser avec la culture des habitants de la préfecture d’Akita, située dans le nord du Japon, pour apprendre leurs coutumes locales, goûter à leurs spécialités culinaires mais aussi rencontrer leurs mascottes : de gros et poilus Shiba, une race de chien japonaise. 

 

meiji jingu tokyo

 


Les cinq choses qu’il ne fallait pas rater


Il  était donc possible de rencontrer des Shiba, mais pas n’importe lesquels : une sous-race des montagnes d’Akita. Ils se distinguent par leur gros pelage, leur queue qui forme une boucle et leurs oreilles droites et pointues. Leur caractère est aussi différent puisqu’ils sont habitués à des conditions assez rudes. Pourtant indépendants et dominants, les chiens présents lors du festival se laissent photographier et caresser.


Quand on évoque le Japon, on pense aussi au saké. Celui de la préfecture d’Akita est unique. Il est plus fort que le saké habituel et est fait différemment des autres. Grâce aux basses températures, la méthode de brassage à froid est rendue possible. Ce saké n’en reste pas moins délicat et accompagne parfaitement les plats chauds ou les aliments fermentés. 


En parlant de repas chauds et d’aliments fermentés, certains étals proposaient du « kiritanpo nabe », une sorte de pot-au-feu rempli d’ingrédients relativement copieux. Parfait pour les froides journées d’hiver. Quoi de mieux qu’un ragoût de poulet, de racines de bardane, de champignons, d'oignons et d'herbes aromatiques pour contenter son appétit ? Le tout accompagné de kiritanpo, cette purée de riz cuit qui se mange en accompagnement. Elle est enroulée autour de brochettes de cèdre. En ce qui concerne les aliments fermentés, il était possible de goûter au iburigakko, qu’on pourrait traduire par « cornichons fumés. » On pouvait aussi opter pour du hatahata-zushi, un sushi fait uniquement à base de poisson mariné dans un mélange de riz, navet, carotte et algue kombu


Des performances de tambours, réalisées par des hommes déguisés en divinités, avaient lieu à différents moments de la journée. Pour les habitants de la préfecture d’Akita, c’est la tradition pour célébrer la nouvelle année. Un homme de chaque village d’Akita est désigné pour se transformer en « Namahage » (divinité) et erre de maison en maison afin d’effrayer les enfants ou même parfois certains adultes. 


Enfin, il était aussi possible de croiser les mascottes d’Akita. Presque toutes les préfectures au Japon ont leur propre « yuru-chara », une petite créature porte- bonheur qui promeut leur région. Ndacchi, Hachi-Kun et Akita Inu sont les trois personnages de la ville d’Odate, alors que Mizuno vient de Misatocho. Ces mascottes étaient présentes, évidemment pour promouvoir les territoires, mais aussi pour aider les visiteurs à gagner des spécialités locales au cours d’une sorte de jeu de piste.


 

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