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Le cinéma français mis en lumière à Kamakura

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Publié le 24 avril 2019, mis à jour le 24 avril 2019

Jusqu’au 7 juillet, un événement cinématographique permet de revoir certains classiques européens et japonais au Musée du Film Kawakita de Kamakura, à une heure de Tokyo. C’est l’occasion de découvrir l’endroit et cette immense culture. 

 

Avant la projection du film « Le Salaire de la peur », d’Henri-Georges Clouzot, les yeux se fixent sur l’écran. Les six rangées de la petite salle de cinéma du musée sont presque pleines, réunissant passionnés de 7ème art et simples curieux. La cloche retentit pour signaler le début du film, les lumières se tamisent jusqu’à s’éteindre. Les images défilent sur l’écran, les sous-titres japonais aussi. On entend de petits rires. L’ambiance est intime et chaleureuse pour cet événement au musée du film de Kamakura, non loin de Tokyo. 
 

Dans ce petit espace très traditionnel, les deux photos dans l’entrée nous éclairent. Elles représentent le couple emblématique, Nagamasa Kawakita et Kashiko Kawakita. Ils ont distribué de nombreux films étrangers au Japon dès les années 1920 et étaient très reconnus dans le milieu du cinéma. Plusieurs grands acteurs et réalisateurs sont d’ailleurs venus leur rendre visite à Kamakura. « Ils étaient très reconnus dans le cinéma mondial et dès la fin des années 20, il y avait beaucoup de films français très populaires au Japon », précise Kurumi Abe, curatrice et programmatrice du musée, avec un sourire. Pendant un peu moins de quatre mois, plusieurs vieux films européens sont projetés avec quelques films japonais, la plupart du temps importés à l’origine par le célèbre couple.

 

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Kurumi Abe, curatrice et programmatrice du musée, devant la maison des Kawakita

 

Un espace culturel
 

La maison des Kawakita est aujourd’hui intacte, transformée en musée pour promouvoir la culture de la ville de Kamakura ainsi que son influence internationale en tant que lieu de cinéma. Il permet à ses habitants de visionner certains chefs-d’oeuvres du 7ème art. Même si le Japon a beaucoup de cinémas sur son territoire, l’absence de projections de films indépendants dans la ville de Kamakura est donc palliée par l’existence de cette salle en plein coeur de la résidence du couple. Et pour y accéder, rien de plus simple « C’est comme au cinéma, on prend son ticket et on assiste à la projection ». Kurumi Abe le confirme, les films sont sélectionnés par rapport « à la population de Kamakura, car la plupart des spectateurs sont friands de cinéma européen. Ce sont souvent de vieux films et pour satisfaire tout le monde, nous projetons aussi de vieux films japonais ».
 

Mais ce n’est pas tout. Les affiches aux murs provenant d’ici et d’ailleurs donnent le ton. « Pépé le moko », « La kermesse héroïque », « L’ange bleu »…, les références sont nombreuses. « Durant l’année, nous avons quatre expositions de vieilles affiches et en parallèle, nous essayons de projeter les films en rapport avec ce qui est entreposé ». Installés soigneusement dans le petit espace d’exposition, les visiteurs peuvent en apprendre plus sur la vie du couple Kawakita, mais aussi sur l’histoire du cinéma dans le monde avec ses acteurs les plus prééminents. D’ailleurs, le prochain film à être projeté est « Madame Butterfly », un film italo-japonais réalisé par Carmine Gallone… en noir et blanc, bien sûr. Un espace à connaître pour s’immiscer pleinement dans la culture cinématographique japonaise ou revenir aux sources françaises, l’instant d’un film. 
 

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