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Coupe du Monde 2018 : le Japon se qualifie pour les 8èmes de finale

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Écrit par Julien Loock
Publié le 29 juin 2018, mis à jour le 29 juin 2018

Jusqu'au dimanche 15 juillet 2018, le ballon rond s'empare de la planète entière dans une liesse communicative ou dans un ennui profond, pour celles et ceux dont l'intérêt pour la Coupe du Monde de football est infime, voire nul. Outsider de cette édition russe 2018, l'équipe du Japon vient de clôturer sa phase de barrage par une jolie seconde place, ce qui lui permet d'accéder aux 8èmes de finale. Une belle première partie de Coupe du Monde qui déchaîne l’enthousiasme d’un bon nombre de Japonais, emmaillotés de bleu, mais qui laisse aussi planer le doute sur le prochain match couperet. Retour sur l'aventure des samouraïs bleus. 

 


Une Coupe du Monde de football à la préparation chaotique 


Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'avant Coupe du Monde 2018 n'a pas été un long fleuve tranquille pour l'équipe de football du Japon. Après une qualification rapide et méritée pour l'édition russe, un esprit de sabordage a plané quelque temps sur l'équipe en place. Entraîneur des samouraïs bleus depuis 2015, le bosnien Vahid Halilhodžić s'est vu limoger, sans ménagement, de son poste en avril dernier, entraînant avec lui un souffle d'incompréhension et de colère, des ingrédients normalement très perturbants pour les joueurs. Dans une ambiance délétère, les langues se sont alors déliées par médias interposés. Le mal était fait, Vahid n'avait plus d'avenir en Coupe du Monde, si ce n'est devant sa télévision. Voici donc l'équipe du Japon, sans leader et aux résultats décevants, qui s'apprête à embarquer pour la Russie dans les pires conditions. Le sélectionneur Akira Nishino remplace alors le Bosnien sur le banc et tente de tenir la barre jusqu'à bon port. Mais si les craintes du moment étaient véritablement fondées, la qualification des Japonais en 8ème de finale démontre un bel état d'esprit et une renaissance sportive intéressante. 

 


En Russie, le Japon se défait du groupe H


Mardi 19 juin, sur les coups de 23h, les fans japonais exultent : leurs bleus viennent d'obtenir les trois points précieux d'une victoire (à 11 contre 10) contre la Colombie de Rodriguez et de Falcao. Dans un groupe composé du Japon, de l'équipe sud-américaine, du Sénégal et de la Pologne, chaque point est un graal à saisir sans sourciller. Le Sénégal emboîte le pas des samouraïs pour une victoire contre des Polonais en moyenne forme. Dimanche 24 juin, rebelote, les supporteurs japonais ne peuvent cacher leur joie d'avoir pu revenir au score, par deux fois, contre le co-leader du groupe, le Sénégal, pour un 2-2 empli de passion et de suspens. Et même si la Colombie les talonne alors, le Sénégal et le Japon partent sur de bonnes bases pour attaquer, avec envie, leur dernier match ô combien important. Il y a de la magie dans le football : rien n'est jamais véritablement acquis et les fans nippons vont l'apprendre à leurs dépens. Hier, jeudi 28 juin, le Japon rencontre ainsi la Pologne, qui n'a toujours pas engrangé le moindre point. Un bon contexte ? Pas vraiment, car, piquée au vif, la Pologne joue crânement sa chance pour terminer en beauté. A 23h, heures japonaises, le coup de sifflet retentit et lance cette belle soirée de football. Le Sénégal, la Colombie et le Japon peuvent espérer, tous les trois, se qualifier pour les 8èmes de finale, ce qui offre un spectacle sous tension pour les fans agglutinés devant leur écran, à la maison, dans la rue ou dans les bars. Et rien ne se passe vraiment comme les supporteurs l'auraient souhaité. Les samouraïs ne semblent pas en mesure de renverser des Polonais en forme et ce qui devait arriver arriva : Bednarek marque et sauve l'honneur de la Pologne. Dans l'autre match, la Colombie fait de même. La panique s'empare des amoureux nippons du ballon rond, car le Sénégal et le Japon sont alors ex-æquo, parfaitement ex-æquo. L'une des deux équipes devra bien rentrer à la maison plus tôt que prévu, mais laquelle ? La règle instaurée par la FIFA est claire : dans ce cas d'égalité parfaite (points, nombre de buts...), le fair-play rentre en jeu et le nombre de cartons jaunes est alors pris en compte. Et à ce petit jeu, le Japon passe devant et se classe donc deuxième de sa poule. Lorsque les samouraïs bleus s'en rendent compte, il reste encore dix minutes à jouer. Et pour ne pas tenter le diable et risquer quoi que ce soit, s'ensuit une scène surréaliste du Japon qui refuse alors le jeu, jouant à la passe à dix, face à des Polonais, étrangement passifs. Le stade gronde, les supporteurs se questionnent et l'arbitre siffle enfin. Le Japon est qualifié, mais l'ambiance n'y est pas vraiment. L'anti-jeu passe mal et l'image de cette équipe, qualifiée sur la base du fair-play, est légèrement écornée. Le principal est là, l'aventure continue pour les Japonais. 

 


Et ce sera... la Belgique


Pas d'histoires belges, ce 8ème de finale contre l'équipe en forme et terriblement séduisante du moment (9 points sur 9) s'annonce épique pour les samouraïs. Il faudra, par contre, montrer un autre visage et dévoiler au monde leur envie de laver cet affront fait à leur public en cette soirée du 28 juin. Et bien que la magie du football soit aussi d'espérer pouvoir gagner contre n'importe quelle écurie mondiale, les Japonais devront batailler avec force et passion pour tenter de déstabiliser les Diables rouges du plat pays. Mais pour vivre ce match pleinement, les Japonais et les fans de football au Japon devront se coucher très tôt ou se coucher très tard, c'est selon. Le coup de sifflet retentira à 3h, heures locales au Japon, mardi matin prochain. En cas de victoire, le Japon rencontrera alors, en 1/4 de finale, le Mexique ou... le Brésil. La marche est haute, mais l'espoir fait vivre, c'est aussi ça la force du football sur quatre-vingt-dix minutes. Et une rencontre entre les samouraïs bleus et NOS Bleus ? Elle est bel et bien possible, et ce, lors de la demi-finale du mardi 10 juillet. Reste que le chemin est long et parsemé d'embûches, autant pour les Japonais contre deux Goliath, que pour les Bleus qui n'ont rassuré encore personne. 
 

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