Édition internationale

Takata fait faillite, emporté par ses airbags meurtriers

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 26 juin 2017

L'équipementier japonais Takata, dont les airbags défectueux ont tué au moins 16 personnes dans le monde, a déposé le bilan lundi, épilogue d'un des plus gros scandales de l'histoire de l'automobile.

A l'issue d'un conseil d'administration tenu à l'aube, le groupe a annoncé avoir enclenché la procédure de redressement judiciaire, "à la fois auprès d'un tribunal de Tokyo et aux Etats-Unis". Il s'agit de la plus importante faillite d'un industriel dans le Japon d'après-guerre.

Outre sa filiale américaine, basée dans le Delaware, qui s'est placée sous la protection du chapitre 11 sur les faillites, ses différentes unités, situées notamment en Chine et au Mexique, sont concernées.

L'ancien numéro deux mondial des airbags a précisé avoir conclu un accord pour transférer ses activités à Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant de 175 milliards de yens (1,4 milliard d'euros).

"KSS va acquérir l'essentiel de Takata, à l'exception de certains actifs et opérations liés aux coussins de sécurité" mis en cause dans le scandale, a précisé la firme américaine, qui espère bâtir "un fournisseur de premier plan avec environ 60.000 salariés dans 23 pays".

- Plaintes et rappels -

Le PDG de Takata, qui a longtemps repoussé le scénario de la faillite, s'est félicité du choix de KSS, "un repreneur idéal". Shigehisa Takada, héritier de la famille fondatrice, a promis, lors d'une conférence assortie de maintes excuses comme l'exige la tradition japonaise, de démissionner "au moment approprié" une fois le passage de relais effectué.

Malgré cette affaire, "la force d'une main-d'oeuvre compétente, de la présence géographique (de Takata) et ses exceptionnels volants, ceintures et autres produits de sécurité n'a pas diminué", a commenté de son côté Jason Luo, PDG de KSS, cité dans un communiqué. La transaction doit être bouclée "au premier trimestre 2018".

Quant au nom Takata, né au début des années 1930, il est vraisemblablement amené à disparaître une fois l'affaire soldée, ce qui pourrait prendre du temps.

Takata avait fait un grand pas en concluant en début d'année un règlement avec les autorités américaines: accusé d'avoir dissimulé pendant des années le problème, il a plaidé coupable et s'est engagé à verser une amende d'un milliard de dollars afin d'échapper à un procès pénal.

Mais de nombreuses plaintes civiles restent [...]

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© 2017 Agence France-Presse
logofbtokyo
Publié le 26 juin 2017, mis à jour le 26 juin 2017
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