Les chambres de commerce internationales sont à ne pas confondre avec les CCI hexagonales. Statut, financement et missions diffèrent. Direction Bangkok pour mieux comprendre.


Partons ensemble à la (re)découverte de la Chambre de Commerce Franco-Thaï. Oui, ici, nous l’appellerons par son nom français, ou FTCC, acronyme de son appellation anglo-saxonne, Franco-Thai Chamber of Commerce. Si on y parle français dans les bureaux, situés dans les locaux de l’Alliance française de Bangkok, la langue vernaculaire à l’extérieur est l’anglais. Parce que, dans de nombreuses entreprises françaises de Thaïlande, le personnel est international. Parce qu’aussi, contrairement aux idées reçues, toutes les entreprises membres ne sont pas françaises. Nous y reviendrons.
Ne pas confondre Chambre de commerce en France et à l’étranger
Mais un peu d’histoire et de Droit tout d’abord. La FTCC soufflera l’an prochain ses soixante bougies puisque quelques chefs d’entreprises lui ont donné naissance en 1966. Et cela a son importance puisqu’une Chambre comme celle-ci n’a rien à voir, dans son fonctionnement, avec les chambres de commerce et d’industrie que vous avez pu connaître en France. Ces dernières sont des établissements publics de l'État, placés sous la tutelle du ministère de l'Économie, qui représentent les intérêts des entreprises auprès des pouvoirs publics. Elles sont financées par une taxe affectée et la prestation de services payants. Les chambres de commerce à l’étranger, pour leur part, sont des associations de droit local (selon la législation du pays d'accueil), à but non lucratif, financièrement indépendantes (c’est à dire qu’elles ne perçoivent aucune taxe affectée de l'État français). Elles vivent grâce aux cotisations de leurs membres, à des prestations de services, à du sponsoring et des partenariats. Comme cent-vingt autres chambres dans le monde, la FTCC est membre de CCI France International. Au sein du réseau, on échange les bonnes pratiques et organise des événements en commun.

Un club qui facilite les connexions entre ses membres
C’est très exactement ce que se propose d’apporter à ses quelque trois-cents membres la Chambre de Commerce Franco-Thaï, qui se définit comme un organisme français qui représente les valeurs de la France, résumées ainsi : gentillesse, confiance, responsabilité. Elle se définit surtout comme un club qui facilite les connexions entre ses membres, leur permet de se trouver des intérêts communs et de travailler ensemble. La Chambre oriente aussi ceux qui viennent à sa rencontre en quête de subventions pour bâtir une entreprise en Thaïlande. Si elle ne peut pas grand-chose côté financement, elle peut beaucoup pour conseiller et présenter à ceux-là les avocats (une dizaine sont membres) et autres comptables fiables, partenaires fondamentaux d’une aventure entrepreneuriale réussie, ici comme ailleurs. Ici surtout…
Un agenda chargé tout au long de l’année
Pour accéder aux services et aux événements de la Chambre de Commerce Franco-Thaï, il faut en devenir membre. Une adhésion dont le tarif varie en fonction de la taille de l’entreprise, tarif tout à fait raisonnable si on le compare aux sommes demandées par d’autres organisations. Les grands groupes sont invités à payer 29.500 bahts par an, les PME et entreprises pas encore implantées en Thaïlande 15.500, les restaurateurs, startups et individuels 7.500.

Pour ce prix-là, chaque membre se voit attribuer une page dans l’annuaire de la Chambre et l’accès facilité à tous les autres membres. Ainsi commence le réseautage à distance. En présentiel, il peut s’effectuer dans le cadre des comités métiers qui se réunissent une fois par mois et lors des quelque quatre-vingts événements organisés tout au long de l’année : cocktails, ateliers thématiques, speed matching, webinars.
Quatre événements majeurs balisent l’agenda annuel de la Chambre de Commerce Franco-Thaï. L’Assemblee générale du mois de mars, le forum sur le l’environnement du mois de mai, le « Welcome back networking cocktail » à la rentrée de septembre et l’incontournable gala annuel en novembre, qui réunit plus de 400 personnes.
Objectif de la Chambre de Commerce Franco-Thaï : 340 membres en fin d’année 2025
Avec ses neuf membres d’équipage et son Conseil d’administration, la Chambre pousse pour grandir, convaincue qu’elle est que plus on est nombreux, plus on est attractif pour les nouveaux venus et plus fort lorsqu’il s’agit de discuter avec les autorités pour, par exemple, proposer les services des entreprises françaises. Objectif avoué : atteindre le chiffre de 340 membres avant la fin de l’année. Parmi les défis de ceux qui ont la charge de faire grossir les rangs, attirer les restaurateurs, qui sont une image forte de la France et qui sont nombreux en Thaïlande mais manquent de temps, et sortir d’une activité très centrée sur Bangkok. Et là entre en scène le serpent qui se mord la queue. Pour attirer des membres d’autres villes et régions, il faut y organiser des événements mais, pour que ces événements aient un peu de tenue, il y faut des membres. Sacré challenge en perspective ! En attendant, la France ne travaille pas toute seule dans son coin. Parmi ses homologues, elle a tissé des liens historiques avec les Chambres hollandaise, suédoise ou encore suisse. Un bon moyen aussi, pour les membres, d’étendre leur réseau.
Pour adhérer à la Chambre de commerce franco-thai, contacter Quentin Bury à l’adresse membership@francothaicc.com
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