Des bandes organisées œuvrent dans les centres commerciaux du pays. Elles proposent de scanner l’iris des passants contre une petite rémunération en cryptomonnaie. Gros danger !


Peut-être vous conseillera-t-on bientôt de ne pas quitter vos lunettes de soleil, même lorsque vous vous promenez dans un centre commercial. Les rayons émis par l’astre solaire n’y sont absolument pour rien bien sûr. C’est la valeur de votre œil comme preuve d’identité qui est en jeu. En effet, le Département de l’administration provinciale (DOPA) a émis une alerte nationale après que des activités suspectes de lecture de l’iris ont eu lieu dans des centres commerciaux à travers toute la Thaïlande. Il a été demandé aux chefs de village d’ouvrir l’œil, c’est le cas de le dire. Il faut savoir que les données biométriques, notamment la numérisation de l’iris, sont aujourd’hui les données personnelles les plus sensibles. Pour une raison simple : contrairement à un mot de passe, on ne change ni son empreinte digitale ni son iris !
Un scan d’iris contre 1.000 bahts
Comment fonctionne l’arnaque ? Des groupes malveillants utilisent un appareil qui scanne l’iris. Ils œuvrent dans les centres commerciaux, proposant aux quidams de se laisser faire, en échange d’une cryptomonnaie d’une valeur 1.000 bahts. Et s’ils recrutent d’autres participants, ils se voient promettre 500 bahts supplémentaires par nouveau venu. Parfois se font-ils passer pour des officiels. Voilà pourquoi le DOPA précise qu’aucune démarche légale d’aucune sorte n’est ainsi réalisée par un quelconque acteur public. C’est désormais au tour du Bureau d’enquête sur la cybercriminalité (CCIB) de prendre le dossier en main.
Les victimes doivent se faire connaître au 1567
Les autorités spécialisées expliquent que les victimes s’exposent à trois risque majeurs : fuites de données, usurpation d’identité, notamment dans les transactions financières, et cybercrimes. Nombre de ces derniers impliquent l’utilisation de données biométriques pour créer ce qu’on appelle des « deep fakes ». Quelques centaines de bahts ne valent donc pas ces risques très élevés.
C’est pourquoi les victimes ou les personnes qui soupçonnent l’avoir été sont invitées à se faire connaître auprès des bureaux provinciaux ou de district du centre Damrongdham du ministère de l’Intérieur, le service justement créé pour recevoir ce genre de doléances. Il peut également être joint via sa hotline, au 1567.
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