Objectif atteint. Après cinquante-et-un ans d’absence, l’équipe de France féminine de volleyball est en huitième de finale du Championnat du monde. À Chiang Mai, le premier tour fut haletant. Ne ratez pas la suite !
A deux points près, je m’autoflagellais avec délice. Oui, je me serais joyeusement puni d’avoir écrit que les volleyeuses françaises n’avaient aucune chance de battre les Brésiliennes, deuxième meilleure équipe mondiale et multi-médaillées aux championnats du monde. Dans une ambiance de feu, dimanche 26 août à Chiang Mai, nos plus que vaillantes Bleues ont mené deux sets à zéro avant de s’incliner 15-13 au tie-break. Deux maudits petits points qui les séparent de ce qui aurait pu être le plus grand exploit de l’histoire du volley féminin.
Un grand pas vers Bangkok
Tout avait commencé vendredi 24 août, dans une salle encore assez calme au coup d’envoi d’un match pourtant déjà à enjeu. Si on savait les Brésiliennes « presque » intouchables, entre Porto Rico, la Grèce et la France allait se disputer la seconde place qualificative pour les huitièmes de finale. Ce premier rendez-vous avec les latino-américaines était déjà décisif. Et de match il n’y eut pour ainsi dire pas. Certes, les Françaises ont été menées dans le premier set avant de l’emporter, en ont abandonné un autre en route, mais on les a toujours senties en maîtrise. Après un peu moins de deux heures de jeu, elles venaient gaiement taper dans les mains des quelques supporters bleu-blanc-rouge présents, convaincues avec eux qu’un grand pas vers Bangkok (qui accueille la phase finale) avait été réalisé.
Il fallait l’emporter contre la Grèce
Après le presque exploit de dimanche, tout restait à faire mardi 26 août. Perdre lamentablement ou de deux petits points ne faisait pas de différence. Il fallait l’emporter. Entre-temps, la Grèce, adversaire du jour, avait perdu sèchement contre le Brésil mais battu Porto Rico. Sachant que les latino-américaines allaient certainement s’incliner en soirée contre leurs voisines brésiliennes (ce qui fut le cas), c’était malheur aux vaincues entre les Européennes. Au coup d’envoi, il était seize heures. Une très grande partie du public n’avait pas encore fini de travailler. La salle était bien calme. Premier set grec et premier frisson. Deuxième set France et le sourire revient. C’est en fin de troisième set, une fois la salle honorablement garnie, que l’ambiance est montée de plusieurs crans. À l’approche du money-time, les Grecques mènent de six points. Autant dire qu’on se prépare à devoir batailler pour accrocher les deux dernières manches. C’est alors que les tricolores, portées par leur capitaine, sortent de leur boîte pour effectuer un impossible retour et l’emporter 28-26. Le quatrième set sera plus simple et enverra les Françaises dans la capitale, soit presque au paradis. Après plus d’un demi-siècle d’absence à un tel niveau, c’était leur objectif minimum. Contrat rempli.
Contre la Chine pour gagner
Il fallait attendre ce mercredi 27 août au soir pour connaître leur adversaire en huitième de finale. Ce sera la Chine. La quatorzième équipe mondiale contre la quatrième. Sur le papier, la marche est trop haute. Mais on l’a vu contre Brésil, à une France déterminée, rien d’impossible. « La Chine sera favorite, ce sera très difficile », reconnaît en toute honnêteté le sélectionneur de l’équipe de France, l’Espagnol Cesar Hernandez. Mais il veut y croire et nous avec lui. « À nous d’entrer dans le match comme face au Brésil. On va rentrer sur le terrain pour gagner, évidemment. » Rendez-vous est pris dimanche à Bangkok. L’ordre des matchs du jour sera connu lorsque les diffuseurs se seront mis d’accord. Si vous trouvez des places, allez-y. Le spectacle est formidable, l’ambiance aussi. Et elles ont besoin de vous !
Billetterie en ligne : booking.thaiticketmajor.com
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