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Hélène Lehmann: "Ma ligne, c’est la justice sociale et la défense du service public"

Élections législatives. Hélène Lehmann, soutenue par la Fédération de la Gauche Républicaine​​​​​​​ pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions.Élections législatives. Hélène Lehmann, soutenue par la Fédération de la Gauche Républicaine​​​​​​​ pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions.
Écrit par Lepetitjournal Tel Aviv
Publié le 24 mars 2023, mis à jour le 24 mars 2023

Dans la perspective des prochaines élections législatives, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Hélène Lehmann, soutenue par la Fédération de la Gauche Républicaine pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions.

 

Les Français résidant en Israël, Italie, Grèce, Turquie ou Malte voteront sur place au premier tour le dimanche 2 avril et le deuxième le dimanche 16 avril. En ligne, les votes se dérouleront plus tôt, du 24 au 29 mars pour le 1er tour et du 7 au 12 avril pour le 2e. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Maman d’une petite fille de 8 ans, je suis professionnelle de santé auprès de personnes âgées.

Mon parcours politique est marqué par le militantisme et l’exercice de la citoyenneté à tous les niveaux : local, professionnel et syndical (je suis élue du personnel dans mon entreprise), et plus largement dans les institutions de la République. Je représente aussi les usagers d’un centre hospitalier public dans le cadre de ce qu’on appelle la « démocratie en santé », qui nous associe aux praticiens et aux décideurs dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de santé publique et le respect des droits des patients. J’ai enfin l’honneur de présider une association familiale laïque.



Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Déjà candidate pour les législatives de 2022 sur cette circonscription, j’ai été scandalisée par les manœuvres frauduleuses de Meyer Habib pour remporter cette élection, et je salue la décision du Conseil Constitutionnel qui l’a annulée dans sa décision du 3 février 2023. Le Conseil a relevé de graves irrégularités dans sa campagne,  en jugeant que "M. Habib a mis en place des permanences téléphoniques" et qu’"à l’occasion de ces appels, il a pu irrégulièrement être proposé  aux électeurs de voter par internet à leur place en utilisant leurs identifiants et mots de passe". Le juge électoral a également relevé que M. Habib avait "diffusé le jour du second tour de scrutin, sur divers réseaux sociaux, des messages appelant à voter pour lui. Les auteurs de certains de ces messages se prévalaient de leur qualité d’élu municipal en Israël ou se présentaient comme relayant des consignes de vote d’autorités religieuses." Ces faits sont d’une extrême gravité, les Français établis dans la 8e circonscription méritent mieux que cela. Ces raisons ont compté dans ma décision de solliciter à nouveau les suffrages des électeurs, car je défends une autre façon de faire de la politique, débarrassée du clientélisme et de la pression des partis et groupes d’influence étrangers.



Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

J’ai beaucoup d’amis et de proches qui vivent en Italie, en Turquie et en Israël. En tant que candidate républicaine, c’est-à-dire démocrate et laïque, je suis très inquiète de la progression de partis se revendiquant de régimes autoritaires ou religieux. Je suis frappée par la proximité affichée de Meyer Habib avec le parti de Benyamin Nethanyaou en Israël. Je n’apprécie pas que le Likoud et ses alliés ultra-religieux disposent d’une telle courroie de transmission au sein du Palais Bourbon. Étant très attachée à l’État de droit, au respect des minorités et aux droits des personnes LGBT+, cela m’est tout simplement insupportable. La situation de l’État de droit et des libertés publiques n’est guère plus reluisante en Turquie. Quant à l’Italie, Giorgia Meloni à peine élue, le mouvement social y est violemment réprimé ; et en Grèce, le gouvernement n’en finit plus d’être accusé de corruption.



En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Je constate que les Français de l’étranger souffrent d’un désengagement de l’État. Les permanences consulaires ferment et sont remplacées par des sites internet. Les frais de scolarité des Lycées français sont exorbitants pour de nombreuses familles. La double imposition que subissent nos concitoyens dans certains pays est injuste et commence à leur poser des problèmes de subsistance. Enfin, je revendique un droit égal à une couverture santé de qualité pour tous, Français de l’étranger comme ceux de Métropole.



Comment voyez-vous le mandat de député ?

Le Député est un représentant de la Nation. Il - ou elle ! - participe aux débats au sein de l’hémicycle et vote toutes les lois, qu’elles concernent les Français de Métropole ou nos compatriotes expatriés. Le député est également au service de ses électeurs et se doit de répondre à toute question touchant à leur vie quotidienne. Je serai toujours à leur écoute et je n’hésiterai pas à demander au Gouvernement qu’il use des voies diplomatiques si la situation l’exige. Adhérente de la Charte d’Anticor (association luttant contre la corruption publique), je m’engage à rendre des comptes sur mon activité et sur l’utilisation des moyens financiers mis à ma disposition.



Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

La question du pouvoir d’achat et du changement climatique sont à mes yeux des défis prioritaires. C’est pourquoi la double imposition, le tarif pour scolariser les enfants, mais aussi la question des retraites sont des sujets importants qui doivent être traités de manière urgente. Ma ligne, c’est donc la justice sociale, ainsi que la défense du service public. Par exemple, la dématérialisation ne doit pas servir de prétexte pour supprimer toute possibilité d’effectuer physiquement - et à distance raisonnable - ses démarches administratives. Les politiques d’austérité budgétaire m’inquiètent, non seulement par leurs effets sur la vie des gens, mais aussi par la menace qu’elles font planer sur l’art de vivre à la française et sur le maintien des liens avec la France. Je m’oppose frontalement à la disparition des centres culturels et je trouve indéfendable le sort réservé à nos Alliances françaises. Paris laisse péricliter la francophonie, qui est pourtant un levier puissant du rayonnement international de la France.



Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Je suis soutenue par la Fédération de la Gauche Républicaine, qui représente 6 partis appartenant à la gauche laïque, démocratique et sociale. Ma campagne se déroule à la fois sur le terrain et par voie dématérialisée. Nous avons un site internet « lehmann2023.fr » et une page Facebook pour diffuser notre programme et nos propositions pour la circonscription. Mes contacts personnels auprès des Français vivant à l’étranger, tout comme les liens que ma formation politique entretient avec les conseillers consulaires, m’aident aussi beaucoup à faire passer mon message.



Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

·         Renforcer les services publics

·         Soutenir le pouvoir d’achat

·         Intégrer les effets du changement climatique et lutter contre ses causes

·         Faire de l’éducation une véritable priorité

·         Défendre la retraite à 60 ans et le régime par répartition

·         Soutenir le maintien du Corps Diplomatique,

·         Promouvoir partout la laïcité et l’égalité entre les citoyens

·         Soutenir la culture et le rayonnement de la France à l’international

·         Porter haut la francophonie à travers le monde

·         Défendre la liberté de déplacement

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