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Deborah Abisror de Lieme : "La protection sociale est au cœur de mes engagements"

Deborah Abisror de Lieme : "La protection sociale est au cœur de mes engagements"Deborah Abisror de Lieme : "La protection sociale est au cœur de mes engagements"
Écrit par Anne-Claire Voss
Publié le 23 mars 2023, mis à jour le 3 avril 2023

Dans la perspective des prochaines élections législatives, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Deborah Abisror de Lieme, candidate du parti Renaissance pour la 8e circonscription, a répondu à nos questions.

 

Les Français résidant en Israël, Italie, Grèce, Turquie ou Malte voteront sur place au premier tour le dimanche 2 avril et le deuxième le dimanche 16 avril. En ligne, les votes se dérouleront plus tôt, du 24 au 29 mars pour le 1er tour et du 7 au 12 avril pour le 2e. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Femme active de 37 ans, mère d’un garçon de 7 ans, et petite fille d’une grand-mère italienne dont toute la famille vit aujourd’hui en Israël, je suis avant tout une militante. Une militante avec 18 ans d’expérience de terrain politique et de militantisme. J’ai mené une vie d’engagements qui a débuté aux scouts, au sein d’associations étudiantes, à la direction de l’EUJS (European Union of Jewish Students). Puis au sein d’autres organisations européennes avec lesquelles j’ai travaillé en étroite collaboration, avec le Parlement Européen et à la Commission Européenne notamment.


Durant cette période, j’ai activement lutté contre le racisme, l’antisémitisme et toutes formes de discriminations. J’ai participé à faire évoluer la législation européenne sur les sujets d’éducation, de transmission, des mémoires génocidaires, ainsi que des problématiques rencontrées par la jeunesse. 


De l’élaboration d’amendements à la chasse de Nazis en Hongrie, mon engagement n’a jamais plié. J’ai fondé ensuite en 2013 ma propre société tout en devenant mère de famille. Mener mes deux rôles de front fut un défi enrichissant auquel j’ai pris plaisir. Je me suis lancée en politique pour la première fois en 2017, à mon retour de France. Depuis, j’ai passé les 4 dernières années au service de notre pays. Tout d’abord au Ministère de l’Ecologie en bâtissant la loi contre le gaspillage et pour une économie circulaire. En travaillant avec les start-ups et associations du monde de l’environnement, et sur divers accords environnementaux internationaux. Puis au ministère des Solidarités et de la Santé où j’étais au cœur de la gestion de la crise Covid19.
 
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
J’entretiens un lien important avec cette circonscription, pour y avoir vécu physiquement un certain temps, et y avoir un profond attachement familial, que ce soit du fait des origines de ma grand-mère, ou de ma famille sur place, j’y passe plus d’un tiers de mon année d’Israel a la Grèce en passant par Rome.
Militante depuis ma prime jeunesse, je défends les valeurs républicaines de la France. Aussi, me présenter pour les élections semblaient être une suite logique dans la poursuite de mes convictions et de mon attachement aux valeurs qu’elle représente.
Lors de mon expérience au ministère de la Santé durant la crise Covid19, j’ai pu constater l’ampleur des difficultés subies par les Français dans l’hexagone. Or, ayant moi-même été une Française de l’étranger de cette circonscription, j’ai agi activement pour eux.
Je connais les difficultés pour joindre leur famille, leurs proches, les rapatriements d’urgence, la distribution de vaccins agrémentés par l’UE pour ceux qui n’y avaient pas accès. Sans oublier les rapatriements des femmes victimes d’une grossesse non désirées et bloquées dans des pays où l’avortement n’est pas légal.
Travailler pour et avec les Français de l’étranger est la raison de mon engagement. Me présenter, c’est les représenter.  
 
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Mes racines familiales et la volonté de rendre la parole aux français de l’étranger qui n’ont pu la prendre ces dernières années.
Permettre à cette circonscription d’avoir une représentante par laquelle tous et toutes peuvent s’y retrouver.
Faire vivre la francophonie au sein de ces pays et aider les Français expatriés à la vivre tout en restant à l’étranger.
 
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Il y a quelques semaines, lorsque la Turquie a été touchée par un séisme, je me suis randue sur place. J’ai levé de l’argent avec une association et l’ai ramené directement sur le terrain, car il me semblait important de montrer mon soutien et mon implication.
Mon cœur de militante ne change pas. Il me fallait être sur place. Nous sommes tous concernés par ces catastrophes et en tant que candidate ne pas apporter mon aide semblait invraisemblable.
Un député, n’est pas uniquement présent lors des élections, il se donne corps et âmes avant et après son élection dans les 9 pays de sa circonscription.
Les Français de l’étranger subissent les mêmes répercussions que ceux de l’hexagone : l’inflation, les retraites, la fiscalité. J’ai personnellement vécu ces problématiques et je connais la difficulté de ne pouvoir s’adresser en personne aux instances compétentes pour trouver une solution.
 
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Le mandat des députés est le plus beau des mandats que puisse offrir la République. Servir le peuple, servir les citoyens et notamment ceux loin de France est un privilège.
Il est un combat de chaque instant passé à défendre l’intérêt des Français de la 8e circonscription qui méritent d’être représentés avec équité et pas par un élu qui place ses intérêts après les leurs.
Un député ne doit pas utiliser les moyens de sa fonction pour son propre intérêt.  Il ne doit pas être un élu qui ne sert qu’une communauté ou fraude pour remporter des élections.
Il doit défendre les Français. Mettre la responsabilité et la politique avant le politicien.
 
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
L’un des premiers défis est de placer les Français de la 8e circonscription au cœur des prises de décision des prochains projets à l’Assemblée nationale. Que leurs demandes soient réellement prises en compte à l’inverse des précédentes mandatures, au profit de demandes plus personnelles et moins urgentes.
Dans un contexte de forte abstention dans l’hexagone et encore plus à l’étranger, les français de l’étranger sont nombreux à faire vivre notre démocratie par le vote, mais pas encore assez. Mon engagement se tourne vers les nouveaux défis : rétablir la confiance de cette circonscription qui a perdu la sienne durant les mandats précédents.
Si j’entends contribuer au mouvement des idées, je veux aussi encourager la jeune génération à mener le combat politique pour la République et pour la France. Appuyer leurs demandes en rapport avec l’Education, l’apprentissage du français, l’équivalence des diplômes et de futurs projets Erasmus.
Expliquer et prévenir les manœuvres électorales qui ont récemment eu lieu à l’Assemblée nationale pour le vote des retraites notamment. Manœuvres que je regrette profondément et ne sont pas représentatifs de ce que cette circonscription souhaite faire entendre.
 
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Organiser une campagne sur plus de 8 pays n’est pas évident ! Mais heureusement, je ne suis pas seule dans cette aventure. Grâce au travail des militants de chaque pays de la circonscription qui m’accompagnent, nous nous organisons pour répondre aux besoins de chaque citoyen de la circonscription.
Une campagne est plus qu’une élection, elle est aussi lieu de rencontre et de partage.
Le Président et Renaissance m’accordent un soutien bienveillant et une écoute de tous les instants. Olivier Véran porte-parole du gouvernement, Benjamin Haddad député de la XIVe circonscription de Paris et Eric Dupond Moretti ministre de la Justice, me soutiennent et soutiennent les Français de l’étranger. Leurs visites à Rome est un témoignage de leur soutien à cette circonscription, et représente une volonté d’agir pour les intégrer aux prises de décisions à l’Assemblée.

Je suis la seule candidate à avoir été dans chaque pays à la rencontre de nos concitoyens, la seule à m’être déplacée sur toute la circonscription !
 
 
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?
Problèmes administratifs, double imposition, manque d’information et difficultés pour les étudiants français à s’inscrire dans le système scolaire étranger sont des combats que je souhaite mener.
Les Français de l’étranger ne le sont pas moins que ceux de l’hexagone, et tous, au sein de la 8e circonscription méritent d’être écoutés et représentés avec équité.
Je compte instituer une permanence physique itinérante et digitale 24/24 et 7/7. Proposer un élargissement du programme Erasmus et suggérer une équivalence des diplômes qui fait souvent défaut dans l’installation permanente des Français vers un autre pays.
La protection sociale est au cœur de mes engagements. En effet, depuis la modification des prises en charge par la CFE, une rupture d’égalité se produit selon le lieu de résidence. Ainsi, bien qu’un français se trouve dans l’Union européenne, il y aura une différence de traitement des citoyens français.
La sécurité, avec Israël dans sa circonscription est un sujet clé pour nos compatriotes qui sont constamment inquiets à l’idée de subir une attaque terroriste. Ma sœur, mon neveu ont été dans l’armée… j’y pense donc souvent.

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