Le monde gastronomique suédois semble encore méconnu. Pourtant, de Stockholm et son archipel à Malmö, le pays est devenu un terreau fertile pour des chefs talentueux. Des établissements prestigieux fleurissent de partout.
Halte aux clichés qui réduisent la Suède aux boulettes de viande qu’on trouve chez Ikea ! Le pays possède un vrai savoir-faire dans ce domaine, incarné par des chefs modernes. La plupart d’entre eux prônent d’ailleurs une cuisine assez simple, avec des produits locaux et bio, où durabilité et minimalisme cohabitent dans l’assiette.
Zoom sur la cuisine suédoise
D'un point de vue historique, il est vrai que la Suède part de loin. Ses habitants se sont souvent basés sur des produits venant de la terre ou de la mer, la majorité de la population étant composée de paysans ou de pêcheurs il y a encore quelques décennies. Patates, betteraves, rutabagas, les légumes-racines étaient assez courants et le sont encore. À cela s’ajoutent divers poissons des mers du Nord, comme le hareng ou l’omble, des fruits de mers comme les écrevisses, et de la viande de gibier, le plus souvent du renne.
Avec tous ces aliments et en raison des conditions climatiques hivernales, les plats traditionnels étaient plutôt lourds, à l’image du pytt i panna, une purée mélangée à de la viande, des betteraves et autres légumes, et surmontée d’un œuf au plat. Le célèbre pain suédois, sorte de biscotte croquante, et non pas le « pain noir nordique », accompagne généralement l’assiette. Côté sucré, la nourriture se composait en général de baies, comme le hjorton ou l’airelle, et surtout de rhubarbe, qui pousse par légions dans le pays.
À noter également que cette période pré-industrielle a permis de développer plusieurs techniques sur le territoire, comme le fumage ou le salage des aliments, pour maximiser leur conservation.
Mais au cours de son histoire, la Suède a importé beaucoup de plats étrangers, plus raffinés. Ceux-ci sont pendant longtemps restés dans les hautes sphères de la société, perçus alors comme un luxe. Récemment, avec l’impact de la Seconde guerre mondiale, ces plats se sont démocratisés dans le pays scandinave, jusqu’à presque devenir des classiques de la cuisine suédoise. Il n’est désormais pas rare de retrouver dans les rues de Stockholm plusieurs restaurants de falafels, des bistrots à la françaises, ou des izakayas japonais. Cette grande variété de restaurants ethniques et multiculturels a amené beaucoup de chefs à mettre en place des cuisines fusion, pour tirer le meilleur des différentes influences. L’importance des saisons sur les produits est aussi dorénavant au cœur des préoccupations.
Désormais, la cuisine nordique est une des plus attractives pour les fins gourmets. La capitale ne déroge pas à la règle, en comptabilisant beaucoup de tables, souvent citées dans le Guide Michelin ou le White Guide.
Les meilleurs restaurants gastronomiques de Stockholm