De moins en moins d’étudiants suédois choisissent d’étudier à l’étranger. Une tendance qui inquiète le gouvernement, estimant qu’ils risquent de passer à côté d’opportunités cruciales, tant sur le plan personnel que sociétal.


Le nombre d’étudiants suédois enclins à quitter leur nid pour étudier au-delà des frontières, semble en recul. En effet, la Suède se trouve parmi les derniers pays européens en termes de nombre d’étudiants qui partent étudier à l’étranger. Malgré des investissements conséquents dans la recherche et l’innovation, les expériences internationales permettraient d’enrichir non seulement les étudiants, mais aussi les établissements et le pays plus globalement. Comme le souligne le journal suédois DN, « La Suède passe à côté de personnes possédant des compétences inter culturelles et des contacts internationaux ».
Pourtant, l'intérêt des étudiants étrangers pour les universités suédoises est en forte hausse. Les établissements doivent chercher à rééquilibrer le nombre d'étudiants entrants et sortants.
Les principales raisons ?
La pandémie du COVID-19. En effet, la pandémie a plus globalement affecté l’objectif de l’Union européenne, de compter au moins 20 % des étudiants européens ayant étudié une partie de leur cursus à l’étranger. De ce fait, l’objectif pour la Suède n’a pas été atteint.
En dix ans, seulement 14 % des étudiants suédois diplômés ont passé une partie de leurs études dans un autre pays, selon DN. De plus, les jeunes suédois qui partent étudier à l’étranger ont accès à des possibilités d’emprunt pour couvrir leurs voyages. Néanmoins, ces prêts ne tiennent pas compte les fluctuations de la monnaie locale, rendant, pour certains, leur séjour plus coûteux.
Autre frein : les longs délais de traitement dans la traduction et la validation des notes étrangères. D’autre part, les différents systèmes de notation et d’exigences d’un pays à l’autre, peuvent faire baisser la note étrangère de l’étudiant.
Quelles solutions ?
Face à cela, le gouvernement suédois a alors chargé plusieurs autorités à accentuer leurs efforts pour encourager plus d’étudiants à partir à l’étranger. Une étude de 2020, intitulée « Comment amener un étudiant suédois sur quatre à étudier à l’étranger ? », révèle que le problème ne réside pas dans le manque d’intérêt des étudiants, mais plutôt dans les conditions nécessaires pour partir (manque d’informations, difficultés financières, etc.).
Dans l’optique d’encourager les étudiants suédois à partir à l’étranger, plusieurs solutions sont envisagées. Il est proposé de fixer des objectifs plus ambitieux pour la mobilité internationale. En parallèle, développer des partenariats internationaux entre universités et entreprises pourrait offrir davantage d'opportunités d’échange. Tout comme exercer une influence sur les programmes proposés par les universités afin d’élargir l’éventail de mobilité étudiante.
Qu’en est-il de la France ?
La France, elle, semble encore relativement attachée à l'idée d'envoyer ses étudiants au-delà de ses frontières. Les programmes Erasmus et d'autres initiatives de mobilité internationale continuent de séduire de nombreux jeunes, d’après l’agence Erasmus+. Cependant, même si les étudiants français sont nombreux à partir, des défis similaires se posent : le coût de la vie dans certaines destinations, la concurrence avec d'autres pays, et parfois un manque de soutien financier. Néanmoins, partir à l'étranger reste ancrée dans les mentalités françaises, bien que le nombre d’étudiants expatriés soit en stagnation, voire en légère baisse ces dernières années, selon une étude de Campus France menée en 2024.
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